Un nouveau système de retraite doit être pensé, mais pas sacrifié comme le propose le Gouvernement !

Les Français se sont grandement mobilisés dans les différents cortèges de France, en réponse notamment à la réforme des retraites actuellement désirée par le gouvernement. Nous attendons encore le contenu définitif de ce projet faisant couler tant d’encre depuis plusieurs semaines.

Une certaine idée de la manifestation

France Bonapartiste a conscience qu’un nouveau système de retraite, plus simple, plus juste et plus pérenne est nécessaire mais ce n’est pas pour autant que nous allons cautionner le projet, encore flou, du président de la République et du Gouvernement.

En effet, les premières esquisses que nous connaissons aujourd’hui ne tendent pas vers une conscience des efforts supportés par les Français dans leurs activités professionnelles quotidiennes. Bien que les conditions de travail se soient améliorées, certains secteurs maintiennent une pénibilité qu’il ne faut ignorer.

Pour ceux-là, il serait inadapté de rallonger la durée de cotisations, ou bien – pire encore – de dévaloriser une future pension n’étant pas actuellement calculée à juste titre. Des propositions sérieuses doivent être affichées avec une meilleure considération des travailleurs de tous les secteurs, bien que certaines évolutions doivent être accueillies, notamment eu égard à des bénéfices disparates aujourd’hui cautionnées. On ne peut parler de réforme des retraites sans aborder le sujet des politiques[1] ainsi que celui des hauts fonctionnaires. En effet lorsqu’il est demandé des efforts à tous les Français, ils sont de ceux qui ne remettent jamais en cause leurs privilèges liés à ceux des retraites. Il faut une véritable réforme dans ce domaine.

Il ne faut pas non plus avoir peur de dénoncer certaines situations qui, sans renier une certaine pénibilité, sont en décalage entre les acquis anciens et la dureté actuelle, les cheminots en sont un exemple.

Une nouvelle forme de revendication ?

Au-delà d’une contestation en opposition à la réforme des retraites à venir, c’est également celle – cruciale également – du pouvoir d’achat qui était revendiquée dans les rues. La normalité du travailleur pauvre doit disparaitre.

Après avoir connu plusieurs Révolutions au cours de notre Histoire, après avoir pu compter sur des hommes visionnaires tels que Napoléon, Louis-Napoléon ou encore Charles de Gaulle, nous avons l’impression de retourner dans des temps révolus, où la société ne vivait alors que dans les privilèges d’une classe détenant le pouvoir au détriment d’une grande partie de la population.

Ainsi, nous ne pouvons que soutenir les Français dans cette quête de reconnaissance, sonnant comme un signal de détresse à l’égard d’un pouvoir trop éloigné de leurs difficultés quotidiennes.

En revanche, les quelques débordements que nous avons pu voir ça et là, notamment orchestrés par des groupuscules extrémistes, doivent être ardemment combattus. Leurs auteurs doivent être recherchés, interpellés et mis hors d’état de nuire. La République ne peut concevoir l’idée d’irresponsabilité.

France Bonapartiste soutient par ailleurs l’ensemble de nos forces de l’ordre mobilisés pour que ce grand rendez-vous se fasse en toute sécurité.

De plus, la mobilisation ne doit pas avoir comme objectif une paralysie des travailleurs eux-mêmes, pouvant conduire tant les sociétés que leurs employés vers une certaine forme de précarité.

Une proposition à méditer…

Un meilleur pouvoir d’achat passe par plusieurs éléments : les pensions de retraite, les prestations familiales, les allocations logement et l’allocation adulte handicapé doivent être réindexées sur l’inflation. Une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité mais aussi une baisse des taxes pesant sur les carburants devront être étudiées pour coller le plus possible à la situation actuelle que connait de nombreux Français.

La conception même de l’imposition devra être étudiée, en axant la réflexion sur les travaux de Vauban. Ainsi, une « Taxe Vauban » se substituerait à l’impôt sur le revenu, la CSG et la CRDS qui seraient fusionnés. L’idée originelle voudrait un prélèvement à taux unique pour tous, mais à l’heure actuelle il faut tenir compte du sentiment d’injustice que ressent un grand nombre de citoyens face à l’impôt. 

Concernant les retraites, France Bonapartiste souhaite une réforme qui prenne réellement en compte la pénibilité, qui se base sur un temps de travail effectif avec un âge pivot de 62 ans. Nous pensons qu’il faut revoir un par un, sans démagogie, les régimes spéciaux. Les retraites doivent être tirée vers le haut et non créer encore plus de paupérisation. France Bonapartiste souhaite aussi une véritable prise en compte des conjoints chez les artisans

Tout pour le peuple et par le peule !

Le Bureau National Bonapartiste


[1] https://www.francetvinfo.fr/politique/grand-debat-national/presidents-ministres-parlementaires-de-quels-avantages-beneficient-les-politiques-a-la-fin-de-leur-mandat_3158307.html