Service National Universel, le feuilleton continue …

Les rebondissements ne s’arrêtent jamais concernant le Service National Universel. Service obligatoire, puis non obligatoire et à nouveau obligatoire. Service « militaire » puis service « mixte ». Service d’un mois puis de trois à six à mois. Service aux contours, budgétaires et matériels, non définis. Service aux contenus flous, très flous. Bref, un service qui semble être un caprice à satisfaire …

Si on écoute le président Macron, le but de son SNU est d’en faire un « moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la nation, et en partie son armée ». N’est-ce pas tout simplement un des buts de l’Ecole de la République, en plus de transmettre le savoir ? Ne peut-on pas imaginer, de l’école primaire au lycée, une « rencontre de tous les jours » par le biais de l’instruction civique, par le biais de l’enseignement de l’Histoire nationale non faussée et non tronquée, par le biais d’un lien fort entre école et mémoire ? Ne peut-on pas imaginer au collège et au lycée, la mise en place de quinze jours de « découverte militaire » ? Ne peut-on pas imaginer dispenser, de l’école au lycée, les gestes de premiers secours obligatoires ? Des idées à creuser, qui demandent juste de la volonté.

Si on comprend les derniers éléments avancés, on s’oriente donc vers un Service Civique, déjà existant, qui de volontaire deviendrait obligatoire. N’est-ce pas le meilleur moyen de gripper un bon mécanisme en quelques instants ? Service Civique, Service Militaire Volontaire, Service Militaire Adapté, l’EPIDE, ne fonctionnent pleinement que parce que justement ils sont volontaires. Attention, en plus de créer des problèmes de capacité, de ne pas mettre en péril ce qui donne satisfaction dans la grande majorité des cas.

Dans d’autres circonstances, budgétaires et capacitaires, il aurait été intéressant d’imaginer le retour d’un Service National à base militaire. Peut-être qu’un jour …

En attendant, pourquoi ne pas réfléchir, comme nous le faisons au sein de France Bonapartiste, à des solutions alternatives tournées vers les grandes écoles et vers certains personnels.

David Saforcada