Nouveaux enfants de troupe

Depuis l’attaque à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo et le buzz fait par Eric Zemmour, les mineurs isolés sont revenus sur le devant de la scène. Loin de toutes les caricatures, il est important de mettre en place une véritable politique de suivi de ces mineurs isolés étrangers visant à leur intégration au sein de la société française. Là, comme sur de nombreux sujets, les bonapartistes se doivent d’apporter une solution sérieuse, c’est ce qu’ils se proposent avec les « nouveaux enfants de troupes » (NET).

Un mineur isolé étranger, appelé Mineur non accompagné (MNA), est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et se trouve séparé de tout représentant légal sur le sol français. De par sa minorité et son isolement, le mineur étranger se trouve à un croisement relevant à la fois du droit des étrangers et du dispositif français de protection de l’enfance. Cette dualité n’est pas tenable car elle vient en faire supporter la charge aux départements là où l’Etat devrait prendre à son compte l’ensemble des enjeux liés à la problématique des MNA. Elle n’est pas non plus tenable car la gestion est différente en fonction des départements, notamment pour ce qui est des enquêtes visant à évaluer la minorité des migrants.

L’Etat doit créer une structure nationale de gestion des mineurs isolés étrangers qui permettra de mener toutes les procédures visant à déterminer si un migrant est mineur ou non et donc s’il peut être pris en charge par le programme NET. Ces procédures verront la mise en place systématique des tests de maturité osseuse, des contrôles des éventuels documents officiels présentés et d’une enquête « administrative ». Les mineurs reconnus seront dirigés, en fonction de leur âge, vers l’une des écoles des nouveaux enfants de troupe.

Les écoles des nouveaux enfants de troupe sont des structures scolaires rattachées aux six lycées militaires existant sur le territoire national. Au sein de ces écoles, les mineurs isolés suivront des programmes scolaires adaptés afin de les amener à intégrer les cycles d’instruction classique en fonction de leur niveau. Le but n’est pas de faire de ces jeunes de futurs militaires, sauf pour ceux qui le souhaiteront, mais de les assimiler en leur donnant les bases scolaires, sportives et civiques que tous les jeunes français à la différence que celles-ci se feront dans un cadre militaire. Comme pour les lycées auxquels elles seront rattachées, ces écoles verront l’enseignement dispensé par des professeurs détachés de l’Éducation nationale et l’encadrement assuré par du personnel militaire (d’active, de réserve ou retraité) avec, un peu comme cela se fait dans la Légion Etrangère, le parrainage par un des élèves du lycée qui apportera un soutien scolaire et moral.

La France doit avoir une politique migratoire ferme mais elle doit être capable de s’adapter lorsqu’il s’agit des mineurs isolés. Cette adaptabilité doit lui faire passer outre toutes les injonctions qui pourraient lui être faites par des instances étrangères ou bien les attaques venant de certaines associations. La prise en charge des mineurs est une obligation, celle-ci est respectée par le dispositif national des nouveaux enfants de troupe. Le dispositif va encore plus loin car il a pour finalité de former de véritables citoyens assimilés loin de tout communautarisme ou identitarisme.

Fidus