La Participation, encore le bonapartisme …

La Participation des salariés aux bénéfices, au capital et à la gestion est une idée d’essence bonapartiste. Dans ses ouvrages « des Idées Napoléoniennes » et « l’Extinction du Paupérisme », Louis Napoléon développait déjà un audacieux programme social où le système de la Participation était ébauché. En ce domaine comme dans bien d’autres, un parallèle entre le bonapartisme et le gaullisme a pu être réalisé.

Défendre le principe de participation comme l’ont fait Louis-Napoléon Bonaparte, Michel Chevalier, Charles Robert, Frédéric Le Play puis après eux le général de Gaulle, Louis Vallon, René Capitant, c’est faire un véritable choix politique : celui de permettre une véritable transformation sociale de la société française.

Pour les bonapartistes la participation se doit d’être autre chose qu’un simple salaire différé. Réduire la participation à son seul versant financier ou lui préférer l’épargne salariale signifie l’abandon de l’ambition sociale de la participation, soucieuse d’établir de nouvelles relations entre le travail et le capital au sein des unités de production.

Cette orientation strictement financière trouve dans le prisme politique de la France de 2018 d’ardents défenseurs. D’autres, farouches opposants à la participation au nom de l’antagonisme structurel qu’ils affirment observer entre le capital et le travail, trouvent dans l’épargne salariale élaguée de son volet managérial la validation de la « duperie sociale » de la participation. Cette approche économico-financière n’est assurément pas celle retenue par France Bonapartiste qui souhaite revenir à l’esprit originel tel que défini par Napoléon III et le Général de Gaulle.

Certains diront que la Participation n’est pas une « découverte » bonapartiste et que cette idée avait vue le jour bien avant l’avènement de Louis-Napoléon et ils n’auront pas tort. Mais aucun homme d’état, aucun gouvernement avant celui de Napoléon III n’avait fait de la Participation un axe social officiel. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, le Second Empire mais surtout les racines sociales de Louis- Napoléon, ouvrent la voie au progrès et à la lutte contre le paupérisme.

David Saforcada