Didier Guillaume, de la protection animale à la corrida

©image : AFP

Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation est également chargé de la récurrente, mais nécessaire, question du bien-être animal. Cependant sa dernière sortie en date risque de finir… en sortie de piste.

En effet, Didier Guillaume accompagné de Jacqueline Gourault ont été aperçus mercredi dernier au premier rang de la corrida goyesque de Bayonne.

Aujourd’hui sur France Info, le principal intéressé se dit désolé et « regrette que ça ait pu choquer des citoyens qui sont contre ces pratiques ». D’une part il est intéressant d’analyser le dialecte employé : « des citoyens qui sont contre ces pratiques ». L’utilisation de cette phrase implique clairement que M. Guillaume ne fait pas partie de ces citoyens, laissant fortement penser, par sa présence et ses mots, qu’il en serait un fervent supporter. D’autre part, aucune remise en cause n’a été opéré. Bien qu’il s’excuse de cette participation, il ne dit mot sur le principe même de la corrida et les critiques qui peuvent être fait sur cet événement.

France Bonapartiste dénonce cette attitude. De notre côté nous sommes opposés aux corridas et soutenons qu’il s’agit de cérémonies issues d’un autre temps, où le seul spectacle est la mise à mort d’un animal dans une longue souffrance tournant à l’agonie. Que des personnes soient favorables à ces pratiques est une chose. D’ailleurs nous pourrons librement débattre de ce sujet en tenant nos positions. Il n’est donc pas question ici d’hurler au scandale sur le pour ou le contre de la corrida en elle-même, mais bien sur la question de jouer sur les deux tableaux.

En effet, comment peut-on être investi de questions sur le bien-être animal, de travailler sur l’amélioration des conditions de vie et d’abattage des bêtes destinés à la consommation et d’un autre coté participer à ce qui reste encore comme une torture légale ?

Le ministre de l’Agriculture oriente sa défense sur le travail qu’il dit déjà réalisé et parle même d’actions qui seront dévoilées à la rentrée en faveur du bien-être animal, des mesures dit-il « qui n’ont jamais été prises sur la lutte pour le bien-être animal ».

Étonnant pour une personnalité politique bénéficiant d’une note de 2,2/20 par le site politique-animaux.fr et dont une pétition est déjà lancée visant à sa démission et ayant à l’heure où ces lignes sont rédigées, générées déjà plus de 50.000 signatures.

Le gouvernement doit se poser la question de savoir si M. Guillaume peut répondre aux questions liées au bien-être animal, tout en ayant comme loisir le spectacle de la mise à mort de certains.