Combat pour un retour …

« Louis Napoléon fut un homme seul. Et sa fidélité à ses principes n’en est que plus méritoire. Louis Napoléon et les siens reposent en terre étrangère. Ce qui est en jeu, désormais, les dépasse. La France se doit d’assumer tout son passé et de reconnaitre, en organisant son dernier retour d’exil, qu’elle eut un souverain du nom de Louis Napoléon qui s’attacha, simplement, à la servir. »

Ces quelques lignes ne sont pas tirées d’une brochure bonapartiste, elles ne sont pas de la main d’un quelconque partisan isolé de la cause napoléonienne. Elles ont été écrites par un de nos hommes politiques des plus brillant de notre Vème République, monsieur Philippe Séguin. Ancien ministre, président de l’Assemblée nationale, député-maire d’Epinal, président de la Cours des Comptes, Philippe Séguin eut le courage de prendre la défense de celui qui fut le premier Président de la République française et le dernier souverain de notre pays. Dans son ouvrage « Louis Napoléon le grand », pied de nez à Victor Hugo, il s’attache à démontrer tout ce que Louis Napoléon, fidèle à ses idées, accomplit pour la France tant dans les domaines sociaux, économiques, culturels que dans la politique étrangère.

Aujourd’hui la légende noire, construite en partie par la plume de Victor Hugo et reprise en cœur par une nuée de pseudo bienpensant, tant à se dissoudre sous la lumière de la vérité historique seule amène à juger cette période. Une « œuvre de justice » a commencé, bien réelle grâce à des auteurs comme Octave Aubry, André Castélot, Georges Bordenoves, mais aussi grâce au travail, plus récent, de spécialistes de renom tel que Jean Tulard, Francis Choisel, Eric Anceau, Thierry Choffat, Alain Carteret, Raphaël Dargent, pour ne citer qu’eux. Tous à leur façon, sans fard et sans chercher à cacher quoi que ce soit, ont par leurs écrits démontré qu’en 20 ans, notre pays sous l’impulsion de Louis Napoléon, a fait un bon de géant dans les secteurs économiques, sociaux, agricoles mais aussi dans les domaines scolaires, du patrimoine et de l’aménagement du territoire. Cette emprunte est aussi visible au niveau international, diplomatique et architecturale.

La France et les Français ne peuvent oublier ce que l’on doit à Napoléon III: l’économie prospère par la révolution industrielle et le développement des chemins de fer, l’intéressement des employés dans l’entreprise, les prémices de la protection sociale, autant d’apports incontestables (et incontestés) du Second Empire, sans oublier l’urbanisation moderne de Paris que tant ont décrié alors mais que tous saluent aujourd’hui, le percement du canal de Suez et l’enseignement supérieur ouvert aux jeunes filles. La liste pourrait être longue de toutes ces réalisations issues des années 1848 à 1870.

A l’heure où dans notre pays certains voudraient faire disparaitre de l’Enseignement des pans entiers de notre histoire, à l’heure où notre pays connait un début de crise identitaire et perd peu à peu le fil de son passé. A l’heure où la cohésion nationale, la vision d’une certaine idée de la France sont les seuls remèdes qui peuvent nous tirer vers le haut. Il est temps que notre pays se souvienne de cet homme, qui avec sa famille, repose en terre étrangère. De cet homme qui n’eut qu’une passion la France, qu’un souci le bien être du Peuple de France. C’est pourquoi, sans arrières pensées mais aussi sans peur des critiques qui ne manqueront pas, que nous nous engageons à faire tout ce qui est nécessaire pour que dans un futur proche, les cendres de la Famille Impériale, suivant les vœux de Napoléon III et du Prince Impérial, reposent en France « au sein de ce peuple qu’ils ont tant aimé ». Ce combat n’est pas celui d’un parti, d’une coterie, mais simplement celui d’une justice historique.