Bonapartiste pour la France

Bonapartiste ! Le mot est lâché, cinglant comme une insulte dans la bouche de ceux qui représentent le politiquement correct. Vous ne pouvez plus vous revendiquer de cette filiation sans être taxé immédiatement de séditieux, de nationaliste, de partisan de la dictature et de que sais-je encore. Le bonapartisme dérange car il s’inscrit dans ce combat pour une autre idée de la France et il est plus facile pour ceux, qui depuis des années poussent la France vers le mur, de le dénigrer, d’insulter ses partisans, que de remettre en question leurs politiques et leurs dogmes.

Pour pouvoir combattre efficacement tous ces préjugés, tous leurs détracteurs, les bonapartistes doivent prendre conscience que le bonapartisme ne peut s’identifier à une nostalgie, à un immobilisme ou à un conservatisme. Tout comme les idées et les principes qu’ont appliqué en leurs temps nos deux Empereurs et qu’ils nous ont légués, le bonapartisme du XXIème siècle doit être un aiguillon. Il doit incarner une volonté de renaissance, un choix et non un abandon, une vision de l’avenir et non une histoire passée.

Parce que le bonapartisme est une étique pour les époques difficiles et un recours dans les instants de découragement, comme nous les vivons actuellement, que les héritiers politiques de Napoléon 1er et de Napoléon III doivent se mobiliser et non se réfugier dans la seule commémoration. Le rôle des bonapartistes est de sonner le réveil des politiques car la référence bonapartiste est moderne !

Etre bonapartiste c’est servir la France, oui mais pourquoi à travers nos Empereurs ? Pas seulement parce qu’ils l’ont défendu et qu’ils l’ont incarné mais parce que les principes, qui ont été les leurs, sont d’une pertinence toujours d’actualité. Aussi parce que la situation de la France qui a vue leurs acensions est étonnamment proche de la nôtre : un pays qui a cessé de s’assumer, un Etat qui ne sait plus maintenir l’ordre, une situation sociale et économique explosive, une classe politique sclérosée et discréditée. Tous ces éléments accumulés entretiennent chez bon nombre de Français un désarroi qui les poussent dans les bras des extrêmes qui n’en demandent pas moins pour pouvoir exister ou bien dans le chemin de l’abstention.

C’est pour lutter contre l’incapacité des régimes qui les ont précédés, pour canaliser les crues politiques et empêcher tout autant les dérives extrémistes que la paralysie du pays que les deux Napoléon ont proposé une autre politique. Cette autre politique est crédible aujourd’hui car elle prône une modernisation de notre vie politique, propose des réformes capables d’initier de réels changements dans de nombreux domaines, se pose en défenseuse de l’indépendance nationale, n’oublie pas la souveraineté populaire, regarde vers le grand large de France sur mer et de la Francophonie.

C’est sans complexe que le bonapartisme affiche ses idées, ses valeurs et les défend clairement.Depuis plus de trente ans nos politiques successifs n’ont su que produire des illusions, des effets d’annonce mais le temps des réalités et des doutes est arrivé. Il apparait de plus en plus clairement aux Français que les politiques menées tout autant par la Gauche que par la Droite, depuis Valéry Giscard d’Estaing, n’ont jamais reposées sur une vision claire et précise de l’avenir de la France. Elles résultent de marchandages, de renoncements, de détricotages mais aussi de gages aux groupes de pression.

De François Mitterrand à Emmanuel Macron, en passant par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, la France est dirigée à coups de formules et de faux-semblants. L’électoralisme a été érigé en règle fondamentale de la politique. Leurs orientations de tous les chefs d’Etat depuis 1974, tout du moins leurs postures, n’ont eut comme finalité que de séduire successivement et simultanément certains groupes de Français sans se soucier de l’intérêt général.

République en Marche, Républicains, Rassemblement National, France Insoumise, Parti Socialiste agissent comme des apôtres de l’immobilisme actif, ils veulent faire croire aux Français en leurs capacités à réformer, à modifier, à protéger, à transformer la France. Ils savent que les élections se gagnent sur des impressions, des images et des slogans. Cette stratégie, celle des grandes phrases, des discours passionnés, des indignations calculées, n’a eu qu’un but, celui de préparer les prochaines échéances électorales tant ils sont surs de dominer le paysage politique.Insécurité toujours présente, politique au service de l’économie, abandons de souveraineté, paupérisation grandissante d’une grande majorité des Français, immigration illégale, disparition de notre agriculture, dislocation des services publics, mort de nos territoires.

Notre pays ne peut se satisfaire d’une telle logique qui s’avère destructrice. Il appartient aux bonapartistes de redonner un sens à la politique, de faire en sorte que celle-ci ne soit pas l’apanage de professionnels cumulant mandats, honneurs et fonctions. Nous ne devons pas avoir peur de dénoncer mais aussi, et surtout, de réformer et de modifier les règles de notre vie politique en restant fidèle à ce bonapartisme, patriotisme social défendant une certaine idée de la France. Une idée qui ne souffre aucune atteinte à l’unité et à la cohésion nationale d’où qu’elles viennent. Une idée dans laquelle sans autorité il n’y a pas de libertés.

David Saforcada