Loi de programmation militaire … Un flou de plus.

Madame Parly, ministre de la Défense, a présenté la nouvelle Loi de Programmation Militaire. Une LPM qui devrait atteindre son pic le plus haut après 2022, donc après une élection présidentielle dont on ne peut aujourd’hui connaitre le vainqueur. Cette LPM est aussi construite en imaginant un monde sans accident économique et sans Bercy …

Pour rappel, France Bonapartiste a toujours défendu un budget de la Défense à 3% du PIB pour 2025, la nouvelle LPM a l’ambition d’atteindre uniquement les 2% que demande l’Otan. Entre 2018 et 2022, il est prévu une augmentation annuelle du budget de 1,7 milliard d’euro pour ensuite pousser à 3 milliards par an de 2023 à 2025. Impossible de croire à une telle montée en flèche.

Si cette Loi de Programmation Militaire fait sortir nos armées de la zone rouge dans laquelle elles se trouvent depuis des années, elle ne porte pas une véritable (re)montée en puissance. Bien entendu tout n’est pas à jeter, notamment dans le domaine des « petits matériels » ou dans la mise en service de différents programmes dans les trois armes mais il reste encore de gros manques capacitaires comme par exemple un second porte-avions, des hélicoptères gros porteurs. Le fait que l’ensemble des dépenses liées aux opérations extérieures soient prises en compte par le ministère des Armées fait aussi peser un danger sur le budget des équipements. La double dissuasion nucléaire, 37 milliards sur la durée de LPM, est aussi un frein au développement.

La place de la France sur la scène internationale dépend, aussi, des capacités de sa Défense. Si celle-ci à coût, elle n’a pas de prix. Il faut être en mesure d’expliquer aux Français le pourquoi des dépenses nécessaires.

David Saforcada