L’accord sur le plan de relance Européen, révélateur de mauvais choix.

Le mardi 21 juillet 2020, les 27 se sont mis d’accord sur un plan de relance européen de 750 milliards d’euros : 360 milliards de prêts (remboursables par les pays bénéficiaires) et 390 milliards de subventions. L’Italie, l’Espagne et la France, les trois pays les plus touchés par le Covid-19 pourront, pour les deux premiers, recevoir 60 milliards d’euros de subventions, et 40 milliards d’euros pour l’Hexagone.

Cet accord glorifié outragement par les pro Union Européenne, révèle en fait plusieurs problèmes.

Tout d’abord, la France met un pas de plus forcé vers une Europe fédérale alors que les français avaient voté non au traité constitutionnel européen et un autre pas vers la soumission puisque le versement des subventions sera soumis à l’élaboration de plans nationaux de relance qui devront être validés par l’Union Européenne.

Ensuite, il ne faut pas se tromper. L’aboutissement de cet accord n’émerge pas d’une solidarité européenne sans faille mais démontre que certains pays agissent en priorité pour la défense de leurs intérêts nationaux.

Ainsi les pays frugaux (Autriche, Pays-Bas, Suède, Danemark) ont obtenu une augmentation des rabais accordés sur leur contribution totale au prochain budget de l’Union Européenne (2021-2027). L’Allemagne qui a un besoin vital de l’Europe est doublement gagnante puisque le rabais accordé n’a pas évolué, il demeure de 3.67 milliards. Elle essaie par cet accord de sauver ses clients européens pour maintenir son économie intracommunautaire majeure.

La France, pays fondateur, un des principaux contributeurs au budget de l’Union, garante de la paix par ses actions de défense militaire est traitée et se soumet comme un acteur de seconde zone. Peut-il en être autrement avec à sa tête un Président pour qui l’Union Européenne doit être sauvée avant et contre la France. Il la laisse mettre sous tutelle et accepte un recul sur la clause de respect de État de droit, elle, pays des droits de l’homme.

Est-ce réellement une solution à la crise et pour l’avenir que de s’endetter ensemble et de creuser nos dettes et ceci sans même être certain d’être en capacité de lever de nouvelles ressources. Qui paiera si les taxes européennes envisagées comme la taxe sur les Gafa ou la taxe carbone n’aboutissent-pas ?

Alors qu’on attendait un plan de relance ambitieux permettant aux pays européens d’être forts économiquement dans des domaines stratégiques, la politique agricole garante de notre autonomie alimentaire baisse de 40 milliards, la recherche européenne de 13 milliards, le Fond européen écologique voit son financement baisser de 30 à 10 milliards et les programmes de santé passent de 9,5 à 1 milliards.

L’Union Européenne continue une marche forcée bancale, sans issue et non consentie par les peuples.

France Bonapartiste réitère que la France doit s’affranchir de l’UE pour proposer une autre orientation stratégique gagnante pour l’Europe.

Adeline Guibert