« En matière de souveraineté, on marche sur la tête ! »

Nous sommes tributaires de puissances étrangères et d’outils étrangers. C’est anormal et scandaleux !

Avec la crise du COVID, la question de la  souveraineté numérique a été abordée à de nombreuses reprises. A la question « la France dispose-t-elle des moyens de cette souveraineté ? » la réponse pourrait-être, malheureusement « on marche sur la tête ! ». C’est dur de la dire, notamment lorsqu’on a une certaine approche de ce que doit être la France, à l’heure actuelle notre pays mais aussi l’Europe sont des nains dans ce domaine.

Il est difficile d’accepter que durant la première vague de la pandémie tous les organismes économiques et de nombreuses entreprises ont organisé des visioconférences et des partages de documents avec des applications numériques qui mettaient directement en copie Pékin, Moscou ou Washington !

Depuis des années on nous promet que c’est pour bientôt, on nous dit que l’on va y arriver mais à l’heure d’aujourd’hui la France ne dispose pas d’applications d’échange ou de stockage de documents véritablement souveraines. Et cela devient encore plus important, et inquiétant, lorsqu’on voit que ceux qu’on nomme les opérateurs d’importance vitale ou bien encore les opérateurs de service essentiel stockent leurs données chez Google et autres. Cela devient presque de la trahison lorsqu’on apprend que le gouvernement français a pris la décision de faire héberger les informations de santé de millions de Français sur les serveurs de l’américain Microsoft. Ils sont devenus fou ! On marche sur la tête !

Il est aujourd’hui primordial pour  la France de reconquérir cette souveraineté numérique. Pour cela il faut définir d’une solution souveraine qui permette à ses utilisateurs d’échapper au caractère extraterritorial du Cloud Act par exemple, qui permette aussi de définir les critères exhaustifs que doivent remplir les applications souveraines comme par exemple la nationalité du dirigeant, la provenance du capital, le lieu de stockage des données… Il faut faire confiance aux PME/PMI françaises qui innovent et sont capables de développer ces solutions souveraines, il faut donc trouver les moyens de les y encourager.

Une fois ces applications développées et mises en place, le gouvernement n’aura plus d’excuses à faire valoir et devra imposer aux services de l’État ainsi qu’aux OIV et aux OSE de les employer. Pour le reste des utilisateurs potentiels il faudrait peut-être regarder vers des incitations fiscales les amenant à « consommer » français.