Refonder l’Ecole.

Si l’on veut réellement refonder l’Ecole, il faut oser revenir à certains fondamentaux dès l’école primaire -“lire, écrire, compter, connaître son histoire” – cela peut faire sourire mais la réalité est là malheureusement, ces bases n’existent plus comme telles. Si refondation il doit y avoir, celle-ci doit commencer par la maternelle et se terminer par le lycée en revenant sur toutes les réformes inadaptées mises en place depuis des années.

L’Ecole de demain doit savoir allier égalité et mérite, elle doit pouvoir offrir à chacun les outils pour aborder dans les meilleures conditions l’après école. Que cet après soit la vie professionnelle et sa formation spécifique, que ce soit pour l’épanouissement personnel.

L’Ecole doit aussi redevenir ce pilier de l’unité nationale en favorisant l’assimilation par l’apprentissage d’une histoire millénaire, d’une langue commune, de certaines valeurs.

Enfin l’Ecole doit jouer son rôle dans l’aménagement du territoire en maintenant autant que possible la vie dans la ruralité.

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Instruire plutôt qu’éduquer.

L’école doit instruire dans le sens où elle doit délivrer un savoir, intellectuel et/ou manuel, doit développer l’esprit, apporter des connaissances, former l’intelligence… En revanche, l’éducation stricto sensu (du latin educare, c’est-à-dire « emmener, conduire hors de, sous-entendu de l’enfance »…) revient plus hautement à élever l’enfant, à lui former sa personnalité. Ce devoir ne peut qu’être celui des adultes responsables personnellement des jeunes qui lui sont confiés (en règle générale les parents). Répétons-le, les instituteurs, les professeurs n’ont pas pour tâche d’éduquer des adolescents qui, normalement, devraient déjà l’être largement lorsqu’ils accèdent à l’école primaire ou au collège.

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L’uniforme comme outil de l’unité

L’uniforme n’est pas synonyme de restriction des libertés. Au contraire, il permettrait aux jeunes d’échapper aux « marques », à la mode, au racket, aux inégalités manifestes dont les vêtements constituent l’un des reflets. Nos jeunes méritent toute notre attention, tous nos soins. Si l’uniforme peut être le moyen de ramener le calme, l’ordre et la saine émulation dans nos établissements scolaires, l’expérience doit être relancée sans tarder. Il ne s’agit peut-être pas comme l’affirme une ancienne ministre socialiste d’une question périphérique mais peut-être d’un point fondamental susceptible d’apporter sérénité et discipline dans une école – et dans une plus large mesure dans une société toute entière – qui en a bien besoin.

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Carte scolaire, une « géographie » à revoir

Notre carte scolaire est obsolète car elle ne garantit plus la mixité sociale menant à l’intégration de tous. De plus elle est d’une grande hypocrisie dans la mesure où les seuls défenseurs de la carte scolaire sont les mêmes qui la contournent à la moindre difficulté. C’est pour cela qu’il faut la supprimer et avoir,  en contre partie, une politique volontariste en direction à la fois des établissements « ségrégués » (équipes enseignantes stables et expérimentées, création d’options attractives…) et des familles défavorisées (aide individualisée, travail en groupes restreints…).