Face au terrorisme : pour une extension des primo-intervenants

La France est aujourd’hui un terrain d’opération qui ne veut pas dire son nom. Certains vous diront que nous sommes en guerre en Opérations Exterieures contre une forme d’islam radical, d’autres que nous sommes en guerre sur le Territoire National, d’autres encore que nous le sommes sur les deux, et enfin d’autres que ce n’est que la résultante de nos actions et de notre militarisation à l’étranger. Une chose est certaine, le territoire français est touché. Il faut riposter en aval mais quid de l’amont ?

Sur le territoire national l’utilisation de la force reste du domaine régalien et le quasi-monopole de l’Etat (Police Nationale, Gendarmerie Nationale, militaires d’active et de réserve, Douanes, Administrations Pénitentiaires), si on excepte les Polices Municipales et les diverses services des secteurs publiques armées (Surveillance Ferroviaire SNCF, GPSR / Sureté RATP).

Il existe, dans notre pays, d’autres personnes qui disposent d’armes ou en utilisent comme les agents de sécurités de transports de fonds mais aussi les détenteurs de licences de tirs sportifs. Cela fait des milliers de personnes ayant un rapport avec les armes à feu. Malgré cela, la France a à ce jour une législation sur le port d’armes et l’utilisation de celles-ci des plus restrictives au monde et il serait bon de s’inspirer de ce qui fonctionne à l’étranger quand bien même nous n’avons pas la même culture, pas la même histoire.

Bien sûr d’entrée, va nous être opposé l’exemple des USA avec le 2ème amendement de la Constitution ses les fusillades de masses. Nous en conviendrons, il peut y avoir un problème aux Etats-Unis qu’on ne retrouve pas en Israël et en Suisse pour ne citer que ces deux pays, dont l’un est frontalier.

En suisse, même il s’agit d’un pays neutre, les Citoyens ont l’obligation de servir dans l’armée pour une conscription dont la durée dépend du grade. A l’issue de cette période, tous les citoyens sont versés dans la réserve et entreposent leurs équipements chez eux, qu’ils restituent à la libération de leurs obligations militaires. Par matériel, il faut aussi entendre armement.

En Israël, hommes et femmes sont tenues de faire un service militaire de 2 ans au sein de Tsahal « l’armée de défense d’Israël. A l’issue de celui-ci, tous sont versés dans la réserve opérationnelle.

Le pays qui va le plus retenir notre attention est Israël car celui-ci est le théâtre quotidien d’attaques terroristes dûes à des commandos suicides ou non (voiture bélier, attaque au couteau). En Israël, si le port d’arme n’empêche pas la réalisation des attentats, il circonscrit ceux-ci à un minimum de victimes. Bien souvent, nous constatons que le terroriste qui commence son méfait, s’il n’est pas arrêter par la police ou l’armée, est neutralisé par un civil armé qui n’hésite pas à faire feu. L’efficacité du primo-intervenant en Israël est due à un environnement juridique favorable : un régime de la légitime défense pragmatique, et un droit au port d’arme étendu.

Rappelons que lors de l’attaque terroriste dans le Thalys le 21 août 2015, un attentat de grande envergure fut circonscrit par l’intervention de personnels formés (Marines américain en vacances) qui n’hésitèrent pas à mettre leur vie en danger pour empêcher le terroriste de faire son oeuvre.

Fort de ces retours d’expérience, France Bonapartiste appelle donc un changement de la législation sur la légitime défense et sur la détention et le port d’armes.

En France, le port d’arme est interdit à tous, sauf à des personnels bien déterminé, « la violence légitime » relève du monopole quasi exclusif de l’état et la légitime défense, quand bien même vient d’être assouplie, est dans un cadre des plus restrictif. Jusqu’à il y a peu, les personnels se devaient d’être agressés, faire des sommations, avant de réagir.

Face à une menace terroriste qui nécessite une réaction immédiate, nous sommes dans la situation de ce qu’on nomme « l’état de nécessité » ou dans la légitime défense (article 122-7 et 122-5 du code pénal). On peut même ajouter les cas de « non action » que sont les « faits d’omission » et de « non-assistance » (article 223-6 du code pénal). Cela veut dire que des personnes, légalement armées, peuvent intervenir, à tout moment, pour stopper toute action terroriste en préparation ou en cours.

Partant de ce constat, nous souhaitons que l’ensemble des personnel l’Etat (Police Nationale, Gendarmerie Nationale, militaires d’active, Douanes, Administrations Pénitentiaires), mais aussi les Polices Municipales et les diverses services des secteurs publiques armées (Surveillance Ferroviaire SNCF, GPSR / Sureté RATP) obtiennent le droit de conserver leur arme de service en dehors de leurs heures de travail.

Ce droit au port d’armes doit aussi être étendu, avec suivi médical et psychologique[1], aux personnels militaires, gendarmes et policiers retraités et de la réserve opérationnelle[2] mais aussi qu’aux détenteurs d’une licence de tir sportif[3]. Ces personnels, en plus du suivi et d’une formation initiale, seraient astreins à un entrainement mensuel de tir en situation ainsi qu’à d’autres « spécialités ».

Il ne s’agit pas là de faire de la France un pays militarisé ou armé mais de tendre à un confort psychologique sur l’ensemble du territoire sachant que partout un ou des citoyens sont à même d’agir en primo-intervenant pour circoncire toute action terroriste.

Grégory Baudouin, délégué Défense et sécurité

[1] Tous les 6 mois

[2] Volontaires

[3] Volontaires

Pour une politique d’accroissement de puissance

La mondialisation est là, c’est un fait. Et si les tentatives unilatérales  de démondialisation seront vraisemblablement vaines, l’intérêt national ne peut lui attendre que les États coopèrent sagement entre eux dans un énième cycle de négociation afin d’en réduire les aspects négatifs. La France, comme le dénonçait Maurice Allais, ne doit, ne peut plus subir l’aveuglement idéologique conjugués des libéraux les plus dogmatiques sur le plan du commerce extérieur et des internationalistes post soixante-huitard. Souvent les mêmes d’ailleurs.

  • En effet, la France n’a pas vocation a être, dans l’Europe, un marché ouvert aux quatre vents lorsque les marchés de ses concurrents lui sont interdits.

  • La France n’a pas à subir la concurrence déloyale de pays protectionniste et pratiquant le dumping social et écologique.

  • La France n’a pas vocation à se laisser piller ses bijoux technologiques, comme la carte à puce, par des puissances étrangères.

  • La doctrine de protection du consommateur chère a l’Union européenne ne doit plus nuire a la protection du travailleur.

C’est pourquoi la France doit savoir se prémunir et se protéger. Non pas par un protectionnisme brutal, une fermeture des frontières ou une politique nationaliste. Non. Mais par des mesures de bon sens et de réciprocité face aux autres nations. Est-il normal, par exemple, que les marchés publics de l’Union européennes soient à 80% ouverts lorsque ceux de pays tiers – Japon, Etats-Unis, Corée du Sud, Chine, Russie, Brésil – lui soient majoritairement (voir totalement) fermés ? La protection de notre économie, lorsque la concurrence est déloyale, passe notamment par une politique publique d’intelligence économique ainsi que par un patriotisme économique des entreprises, des individus et des pouvoirs publics français.

Cet aspect de défense de notre économie est de plus en plus audible dans l’espace publique et est une véritable attente de nos concitoyens. La France doit assumer vouloir défendre ses intérêts économiques et stratégiques, y compris dans sa sphère d’influence principale, en Afrique.  Mais également en Europe, au Moyen-Orient ou en Iran. Il n’est, par exemple, pas normal que nous laissions des marchés d’importance majeure nous échapper, sans mot dire ou presque, comme ce fut le cas de Peugeot et de Renault dans ce pays. L’intégralité des grandes puissances de la planète défendent leurs zones d’influence stratégique. Des russes aux américains, des chinois aux brésiliens, des australiens aux indonésiens et des suisses aux singapouriens.

Car non, la France n’est pas un petit pays. Si la France n’est, en effet, pas les Etats-Unis ou la Chine, elle demeure cependant une puissance de premier plan. Les patriotes que nous sommes, sommes fiers de notre armée, de notre couverture diplomatique sur tous les continents, de notre zone économique exclusive repartie sur chaque océans, de notre puissance nucléaire et spatiale, de notre force scientifique, de notre capacité d’influence culturelle et de nos grands groupes automobiles, pharmaceutiques,  aéronautiques, de l’énergie, des transports ou encore du Luxe qui, s’ils sont parfois grandement détenus par des capitaux étrangers, représentent toujours des millions d’emplois en France. Nous sommes fiers de l’excellence économique de la France, et nous refusons les coupes budgétaires dans ces domaines stratégiques. Car ce ne sont pas des dépenses de fonctionnement, mais bien des dépenses d’investissements, dont les retombées seront, n’en doutons pas, colossales. Cependant, il ne suffit pas de conserver, voir limiter les pertes, de ce que la nation française possède.

En effet, le patriotisme économique ne se limite aucunement à la défense des intérêts acquis de la patrie. Le Général de Gaulle affirmait que "la politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c’est d’être petit" car nulle indépendance possible lorsqu’on ne dispose d’aucun levier de puissance. Le Général disait également "qu'il ne suffit pas d’être habile, il faut être offensif" si l’indépendance et la souveraineté de notre patrie passe par sa grandeur, celle ci nécessite l’accroissement de sa puissance, de son influence et de son rayonnement culturel.

  • Concrètement, car le peuple français est las des paroles creuses, il s’agit d‘imposer à l’international nos normes techniques, technologiques et juridiques, ce qui nécessite un combat de tous les instants auprès des institutions internationales qui les édictent. Car c’est de la maîtrise de ces normes que dépendra notre réussite économique future.

  • Il convient, en outre, d’accroître la compétitivité de nos entreprises par des baisses de charges, de taxes et d’impôts sur les sociétés. Mais également par une simplification du droit du travail. Rappelons qu’en 2005, le seul code du travail comportait 2632 pages, 5 ans plus tard, et malgré une recodification censée le simplifier, ce même code tient en 3231 pages, soit un accroissement de plus de 20%. Et pourtant, la situation des travailleurs ne semble pas aller mieux. L’équilibre budgétaire, mis à mal par ces réformes structurelles, passera par une réduction de l’assistanat tout en protégeant les plus faibles (AME…), la fin des subventions aux associations inutiles et à la presse, ainsi qu’a une réduction de la masse salariale de l’Etat et de ses nombreuses couches d’administration territoriale. Plus compétitive, il y a fort à parier qu’elles resteront en France. Et les emplois avec.

  • L’Etat doit, parallèlement, accompagner les secteurs d’avenir afin de conquérir davantage de marchés internationaux et participer, pourquoi pas, à la coordination d’une attaque en meute de nos PME exportatrices. Quitte à investir directement dans les entreprises proposant des technologies stratégiques, ce que, rappelons le, la CIA, par l’intermédiaire son fond InQTel a fait dans Facebook ou dans Google Earth. Fini les subventions aux sociétés vouées à disparaître. Place aux soutiens aux secteurs d’avenir tels le spatial privé, les biotechnologies, la robotique… De même, nous ne devons plus voir de combats fratricides entre des groupes français, comme EDF et Areva ou Necotrans et Bolloré, sur appels d’offre étrangers, qui causent la victoire de nos concurrents étrangers.

  • Il s’agit également de mettre un terme au vide stratégique de l’Etat et de renouer, par exemple, avec le commissariat au plan pré mitterandien. La stratégie se doit d’être plus qu’une usine à idée qui finit au placard. Encore faut-il pour cela être souverain et pouvoir l’appliquer…

Dans le cadre de la reconquête de notre souveraineté, offrons à l’Europe le rôle qui devrait être le sien: un levier d’Archimède pour les nations qui la composent au premier rang desquelles il y a la France. C’est ensemble que nous devons promouvoir une Europe des nations, des peuples et des projets de puissance. Après Airbus et l’Agence spatiale européenne, deux projets de puissance entre Etats, nés hors des aréopages européens et destinés à concurrencer les américains et les russes, il nous faudra un jour au l’autre penser, par exemple, un EADS naval, un système d’exploitation européens pour nos ordinateurs ou un moteur de recherche européen qui nous permettra de cesser de remplir nous-mêmes les fichiers du renseignement américain. Mais ces projets, depuis l’acte unique européen de 1986 et les règles actuelles de Droit de la concurrence régulant les fusions d’entreprises, les subventions et les coopérations intergouvernementales sont désormais extrêmement difficile à mettre en place. C’est pourquoi il faudra, à défaut, penser ces projets de puissance, français, car fini est le temps de l’idéalisme européen sans plan de secours.  A cet égard, Coréens, américains, singapouriens, suisses, australiens et russes peuvent nous montrer la voie.

De plus, la France, parallèlement à une clarification de sa doctrine en matière de coopération européenne doit impérativement accélérer son processus de maritimisation. Puissance maritime civile et militaire, la France possède, grâce à ses territoires d’outremer, la deuxième Zone économique exclusive au monde après celle des Etats-Unis. Cet atout, allié à notre savoir-faire industriel, offre d’immenses perspectives dans les secteurs du transport, des hydrocarbures, des énergies renouvelables, des ressources minérales stratégiques, des biocarburants, de l’agroalimentaire et de la médecine.

Enfin, notre patrie doit promouvoir le français et la Francophonie : en matière d’influence linguistique et culturelle naturellement, mais également comme outil d’affaires. En effet, le français est une langue d’avenir, un outil d’influence dans le monde et les gouvernements seraient bien inspirés de la promouvoir. Rappelons que selon les prévisions du Word Population Prospects et de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF), la francophonie pourrait compter, à l’horizon 2050-2060, entre 700 millions et un milliard de locuteurs. La domination de l’anglais, comme le fut celle du français, n’est pas irrémédiable. A condition de se battre, pied à pied, pour l’imposer auprès des instances internationales. D’où la nécessité de comprendre que le salut de la France ne saurait se trouver seulement dans un repli stratégique.

Ces chantiers que la France doit mener si elle veut conserver son rang, obligent notre pays à se débarrasser de son État lourd et impotent afin de se constituer un État plus léger mais plus puissant. Un État offensif dans la mondialisation en cours.

L’immortel s’en est allé !

En apprenant la mort de Max Gallo, beaucoup de jeunes napoléoniens ressentent une immense tristesse. Les générations précédentes avaient été marquées par les écrits de Frédéric Masson, de Louis Madelin, d'Octave Aubry, puis d'André Castelot et d'Alain Decaux.. Les plus jeunes se sont parfois intéressés à l'Histoire de France, et singulièrement à l'histoire napoléonienne, grâce à Max Gallo. Beaucoup avaient été émus en lisant les quatre volumes de cette saga Napoléon qui contribuera à la renommée de l'historien :

    I. : Le Chant du départ (1769-1799),

    II. : Le Soleil d’Austerlitz (1799-1805),

    III. : L’Empereur des rois (1806-1812),

    IV. : L’Immortel de Sainte-Hélène (1812-1821),

Certes, le napoléonien est souvent frustré et même parfois déçu en relisant ces ouvrages mais leur succès popularisa encore plus la période consulaire et impériale. Combien embrayèrent ensuite sur des études plus "sérieuses". C'est que Max Gallo savait écrire ! Ses textes se lisaient sans peine, comme des romans, entraînant le lecteur dans une épopée époustouflante.

L'enfant d'immigrés Italiens avait à coeur de faire partager le roman national. Patriote, il n'oubliait pas que la France s'était construite au fil des siècles, autour de personnages d'exception comme Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Robespierre, Napoléon ou de Gaulle... La France, il l'aimait et il voulait que ses lecteurs partagent cet amour. Il y employait toute son âme, tout son talent d'écrivain, tout son savoir. Car notre nation a toujours des ressources, y compris et surtout dans l'adversité. La liste de ses études montre bien à quel point Max Gallo voyait le fil directeur qui reliait toutes les époques de notre pays. "De Clovis au Comité de Salut Public, j'assume tout" avait déclaré Napoléon. L'historien l'assumait aussi et rappelait sans cesse que la France avait une mission internationale, que ses valeurs, idéologiques, culturelles, littéraires, politiques... éclairaient toujours l'Europe et le monde.

Politiquement, Max Gallo avait évolué au fil du temps... et sans doute de ses propres recherches et écrits. Ephémère communiste, il s'inscrivit au PS, se fit élire député de Nice et fut le porte-parole du gouvernement Mauroy de 1981 à 1984. Il quitta l'exécutif pour siéger au parlement européen pendant dix ans. Il abandonna le PS en même temps que Jean-Pierre Chevènement dont il était proche. Les observateurs le qualifièrent souvent de "souverainiste de gauche" voire de bonapartiste. Quoi d'étonnant pour un historien qui avait la France chevillée au corps et au coeur ? Défenseur de notre passé national, celui qui présida le Mouvement des Citoyens, avait la volonté de sauvegarder la Patrie et d'assurer l'indépendance et la souveraineté de la France.

Histoire et politique sont souvent liés. Max Gallo, dans ses discours, dans ses actes, dans ses positions comme dans ses livres, a démontré que c'est seulement en se souvenant de son exceptionnel passé qu'une nation peut sereinement envisager son avenir.

Conseil National Bonapartiste

France Bonapartiste rend hommage au général de Villiers, condamne le président Macron et souhaite bonne chance au nouveau CEMA.

Un président remontant les Champs Elysées en véhicule militaire le jour de son investiture, rendant visite aux blessés de guerre en privé, haranguant les soldats en OPEX à peine installé…  autant de signes, après les promesses de campagne, qui auraient pu donner un a priori favorable aux militaires d’active, de réserve ou en retraite envers le nouveau Chef des Armées.

Mais cela n’aura été que des images d’Epinal, qui n’auraient pas eu l’agrément de Philippe Séguin. Le respect ne s’acquière que peu, en général, il est ou il n’est pas. A devoir affirmer son autorité «  je suis votre chef », on ressentait de la fébrilité. Il est des chefs que l’on suit lorsqu’ils nous disent « suivez-moi », d’autres pour lesquels on hésite lorsqu’ils crient « en avant ».

Le Chef d’Etat-Major des Armées  (CEMA) de  vient de donner sa démission, avant la date de sa « convocation » par le Président de la République pour avoir exprimé l’avis de la grande muette là où il se devait, c’est-à-dire devant une commission ad hoc composée de Députés de la Nation, et jusqu’à ce que l’un d’entre eux (en mal de notoriété ?) fasse fuiter les propos du CEMA* auprès de la Présidence et de la Presse.

S’il est bien un Général qui ne fait pas de politique, c’est bien le CEMA de Villiers qui a pâti de la carrière de son frère, sans lequel il serait monté beaucoup plus vite.

Aujourd’hui le CEMA s’en va avec le soutien quasi unanime des militaires, sans parler de celui des Citoyens qui ne comprennent pas ce grave premier « couac » au sein de la Nation.

Il est donc remplacé par un Général, le général Lecointre, qui connaît bien le terrain, qui a été à de nombreuses reprises en OPEX, et pas des plus faciles comme le Rwanda ou bien la prise du pont de Vrbanja. Nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance dans la mission qui est la sienne aujourd’hui.

Il fera donc fonction ; espérons qu’il ne sera pas, et c’est paradoxal pour un militaire, « doigt sur la couture ».

 Conseil National Bonapartiste

*rappel : il s’agit l’un délit. Ce qui est dit en commission à huis-clos doit rester dans le secret  de celui-ci.

Instaurer un contrôle efficace des Investissements Directs Etrangers dans les secteurs stratégiques

La décision de l’Allemagne de renforcer les règles sur les investissements étrangers dans ses entreprises jugées stratégiques doit inciter la France à faire de même.

La France doit être en mesure de préserver ses technologies et ses entreprises stratégiques de l'appétit de puissances étrangères. Pour cela il faut oser rompre avec la politique de l’Union Européenne. En effet, l’Union européenne est la seule zone économique majeure à ne disposer d’aucun mécanisme de contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques. Le droit de l’Union européenne (Commission européenne et jurisprudence de la CJUE) lui préfère le principe général de la liberté de circulation des capitaux et encadre strictement la marge de manœuvre des États membres. Pour pallier ce manque, la France a adopté deux décrets en 2008 et 2014, mais il faut aller plus loin.

En matière de contrôle des Investissements Directs Etrangers dans les secteurs stratégiques, les Etats-Unis sont un modèle. Les moyens à la disposition du Committee on Foreign Investment in the United States – CFIUS sont tels, qu’il agit avant tout comme une arme de dissuasion à l’encontre d’investisseurs étrangers peu scrupuleux. Le CFIUS a, de plus, développé une vision extensive de la "sécurité nationale". Ce mécanisme aurait pu être utile lors du cas Alstom.

La France devrait s’inspirer du CFIUS américain mais également des exemples asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Taiwan… qui incorpore cette entité de contrôle des IDE à celle en charge de la planification stratégique. C’est pourquoi le contrôle des IDE devrait être confié à un Commissariat à la Stratégie et à l’Investissement. Cette entité aurait également en charge le contrôle des délocalisations dans ces mêmes secteurs stratégiques (nucléaires, aéronautique…). Elle jugerait de la pertinence et de l’opportunité de laisser des industries se délocaliser : les risques générés par les transferts de technologies compensent-ils les avantages liés aux exportations ?

 Autres mesures concernant les entreprises des secteurs stratégiques :

  • le pourcentage du capital autorisable pour une société étrangère sur toutes les entreprises dont la production est vitale pour la France, ne pourra dépasser 10%
  • hausse de la majorité requise sur les fusions ou transferts de siège (plus haut que les actuels 2/3 ou 3/4) pour augmenter la difficulté du rachat.
  • Demander que le statut des entreprises découple le capital et la gestion : Renforcer l'obligation de demander une autorisation à la sphère publique avant tout achat ou tout dépassement de seuil d'origine étrangère.
  • Renforcer l'obligation de transparence des acheteurs étrangers (d'où viennent leurs capitaux ? Etc.). La généralisation des procédures de Due Diligence/compliance aux plus modestes sociétés semble en effet essentielle ici.
  • Étendre les limitations de rachat pour motif de sécurité nationale (Péchiney n'aurait jamais dû être autorisé à la vente puisqu'il fournit un matériau utilisé dans les avions militaires. C'est donc un fournisseur de l'armée). De même, renforcer l'intervention des autorités de la concurrence, pour bloquer un rachat.
  • Étendre le droit de regard sur les brevets qui passent sous contrôle étranger (pour rappel, une telle commission d'examen existe déjà, et l'INPI lui transmet toute demande de brevet. Il suffirait d'élargir son domaine de compétence aux brevets déjà existants et possédés par une entreprise française en voie de rachat par une société étrangère. Idem concernant les fonds d'investissement en brevets).

Défense

Si la France tient à tenir son rang dans le concert des nations (membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis mais aussi 2ème puissance "marine" mondiale, etc ...) elle se doit de maintenir sa dissuasion nucléaire mais elle doit aussi (et surtout) faire en sorte d'avoir des forces conventionnelles à la hauteur. Notre pays doit assurer et assumer son indépendance dans un schéma simple d’alliances et non plus s’enfermer, petit à petit dans certains carcans.

Pour cela, il faut un budget rehaussé significativement pour avoir des effectifs à la hausse pour la défense du territoire, le pré-positionnement ou les Opex, des effectifs permettant à chacun de s'entraîner mais aussi de se remettre en condition. Pour avoir des matériels rénovés ou nouveaux avec un taux maximum de disponibilité, des matériels venant combler des vides (avions gros porteur, 2ème porte avion, hélicoptères de transport, VHL adaptés, etc ...) mais aussi des matériels d'équipements individuels fiables pour nos Hommes sur le terrain. Peut-être aussi le moment d'en profiter pour réfléchir à une certaine ré-industrialisation dans le domaine de l'armement petit calibre par exemple ...

Il faut (ré)inventer le lien Armée-Nation en impliquant les nouvelles générations. En montrant sa reconnaissance à toutes celles et ceux qui à moment donné de leur vie ont porté les armes de la France. En multipliant les contacts entre nos armées et l’Instruction Nationale.

Il est plus que temps de mettre fin à la politique de destruction et de déclassement qui sont mise en place depuis trop d’année par les gouvernements successifs, de Droite comme de Gauche. La France n’est pas une puissance de seconde zone. La France se doit de pouvoir intervenir tant pour sauvegarder sa souveraineté que pour faire entendre sa voix. Cela ne peut se faire qu’avec une Armée digne de ce nom, avec une Armée qui se sente soutenue, avec une Armée partie intégrante de la Nation.

Nos propositions :

  • Augmentation du budget de la Défense (hors pension) suivant un effort progressif permettant d’atteindre 3% du PIB entre 2020 et 2025.
  • Maintien de la dissuasion nucléaire avec la seule composante Marine.
  • Mise en place de « contrats opérationnels », pour les forces conventionnelles, permettant une adaptation rapide à une situation donnée.
  • Reconstitution des capacités humaines et matérielles. Par exemple :
    • Relèvement de la Force Opérationnelle Terrestre à 110 000 hommes dans un premier temps.
    • Construction d’un second porte-avions.
    • Achat d’hélicoptères de transport lourds
    • Réel effort dans les équipements individuels.
  • Mise en place d’une véritable « politique » de la condition du personnel.
  • Mise en place d’une véritable stratégie industrielle pour la Défense.
  • Création d’un véritable budget Réserve au sein du budget global de la Défense.
  • Révision de l’organisation de la Réserve avec d’un côté la Réserve Opérationnelle et de l’autre une Réserve Territoriale.
  • Mise à l’étude d’un nouveau Service Militaire Universel.
  • Création dans chaque département d’une « Maison des Vétérans ».

 

Projet de réforme du Sénat

On parle de nos jours de réforme du Sénat, chez les Bonapartistes cette proposition date depuis 2012...

Le référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat », organisé conformément à l'article 11 de la Constitution le 27 avril 1969, a provoqué la démission du général de Gaulle de son rôle de Président de la République. Il prévoyait en outre la fusion du Sénat et du Conseil économique et social et la transformation de cette seconde chambre en une assemblée consultative et démunie de ses principales attributions. La réponse négative à ce projet a fait que plus personne n'a osé réformé le Sénat depuis cette date. Pourtant, certaines propositions de cette loi étaient pertinentes et peuvent être reprises aujourd'hui, en atteste la réforme de 2003 qui changea le mandat de sénateur à 6 ans, comme le prévoyait le projet de 1969.

Avec France Bonapartiste nous proposons la fusion du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental. Cette réforme est justifiée et souhaitable. Elle va permettre de revaloriser le Sénat, le Parlement et la loi en elle-même, et elle ne va en aucun cas entraîner la mort du Sénat. Cette « mort » du Sénat en 1969 a été présentée comme telle par simple opposition au Général de Gaulle, et elle visait la partie de la réforme qui confisquait au Sénat une large partie de ses pouvoirs. Précisons que tel n'est pas l'objet de notre proposition, nous souhaitons une seconde chambre forte et efficace, un contre-pouvoir effectif à l'Assemblée Nationale pour ne pas basculer dans un régime d'assemblée.

Il nous apparaît aujourd'hui indispensable d'ouvrir la procédure législative, le cœur de notre démocratie, à d'autres personnes que ces professionnels de la politiques, ces énarques, avocats et professions libérales si éloignés de la réalité qu'on ne comprend pas comment ils peuvent nous donner des leçons de morale depuis leur hémicycle. Depuis quelques décennies on nous parle de ce mot à la mode, la diversité. Mais qu'entendent-ils par la diversité ? Ajouter quelques femmes en plus, coloriser davantage leurs assemblées, voilà leur conception de la diversité. Ce n'est pas la nôtre. Car femme ou homme, blanc ou noir, ce sont toujours les mêmes personnes qui sont assises sur les bancs de ces assemblées qui sont devenues des périphéries de la représentation nationale. Pourquoi ne voit-on pas un ouvrier, un agriculteur, une employée, un professeur des écoles produire la loi ? Sont-ils plus bêtes que les autres ? N'y a t-il donc pas de place pour le peuple dans une assemblée populaire ?

C'est pour toutes ces raisons qu'il devient essentiel de fusionner le Sénat et le Conseil économique ,social et environnemental. Les groupes actuels présents au CESE doivent apporter leur expérience du terrain, ils doivent dynamiser ce Sénat qui apparaît comme étant l'institution la plus éloignée du peuple et de son époque. Il y aurait donc, à parts égales, représentés dans au Sénat les entreprises, les artisans, les agriculteurs, les ouvriers, les étudiants, les organismes environnementaux, les professions libérales. Cette réforme ne signifie évidemment pas l'augmentation du nombre de sénateurs, mais une nouvelle répartition et une nouvelle composition.

Par ailleurs, nous demandons la suppression et l'absence de création future des comités Théodule, comités ou commissions consultatifs et délibératifs, placés sous l'autorité d'un Ministre, afin de discuter de problèmes de société, et qui se réunissent peu souvent dans l'année, à un coût considérable, et qui ont une utilité contestée et contestable. La réforme générale des politiques publiques essaye de faire économiser de l'argent à l'Etat dans des domaines aussi incroyables que l'éducation, la sécurité, la défense de notre pays ou encore la justice. Nous ne pouvons pas accepter de tels sacrifices venant de la population lorsque dans le même temps quelques « sous-marins » du milieu parisien se réunissent pour manger, parler, débattre de problèmes de société dont ils ne connaissent que les origines et les conséquences, et non la réalité. Certains nous taxeront de la grande insulte qu'on appelle la démagogie, mais nous répondons que si, en soulignant la réalité, en pointant du doigt les incohérences des politiques publiques, nous sommes démagogiques, alors vive la démagogie ! Cent postes supprimés dans l'éducation nationale, c'est une année de réunion du conseil national de la vie associative ! Qui connaît l'utilité d'un tel comité ? Qui peut nous citer une seule réforme qu'il a incité ? Un seul profit pour le citoyen ? Et pourtant, en 2008, 80 membres se sont réunis 44 fois pour un coût de 125 000 euros. Nous pouvons également citer le Haut conseil de l'éducation, neuf membres qui se réunissent une vingtaine de fois par an pour un coût de plus de 60 000 euros.

En fusionnant le Sénat et le CESE, en modifiant les dispositions sur un cumul des mandats parlementaires et locaux, les travaux parlementaires seraient plus efficaces, tous ces comités apparaîtront inutiles car les représentants de la vie locale seront associés directement au travail législatif, et le rôle de ces comités qui est d'analyser les problèmes de société et de proposer des solutions sera rempli par les deux chambres, par des parlementaires plus assidus et plus impliqués dans leur fonction.

Le général de Gaulle disait : « L'essentiel pour moi, ce n'est pas ce que peuvent penser le comité Gustave, le comité Théodule ou le comité Hippolyte, c'est ce que veut le pays. J'ai conscience de l'avoir discerné depuis vingt-cinq ans. Je suis résolu, puisque j'en ai encore la force, à continuer de le faire. » Il prouva une fois de plus sa clairvoyance et son avance sur les autres. Continuons son combat et celui de ses illustres précédents.

Macron, Oui sur la forme. Non sur le fond !

Ces derniers temps, beaucoup d’observateurs, d’élus ou de dirigeants politiques émettent de vigoureuses critiques sur la manière de gouverner d’Emmanuel Macron. Les bonapartistes ne partagent nullement ces mises en cause. Cela vous surprend ?

Le président montre une certaine autorité ? Tant mieux ! La France a besoin de force, de direction, d’un chemin initié par un chef.

Le président convoque les parlementaires à Versailles et semble ainsi court-circuiter le Premier Ministre la veille de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale ? Tant mieux. La France a besoin d’un exécutif fort, aux mains d’un seul homme. Et le seul qui bénéficie de la légitimité démocratique la plus haute est bien le président de la République élu au suffrage universel direct, et non un chef de gouvernement qui n’a vocation qu’à gérer les affaires intérieures sous l’aura directe du chef d’Etat.

Le président dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée et son mouvement a tendance à concentrer les pouvoirs ? Tant mieux, la France a besoin d’une cohérence politique et non de partages de pouvoirs en diluant les responsabilités ou plutôt les irresponsabilités.

On redoute l’organisation de référendums qui ne feraient que sanctifier les décisions présidentielles ? Tant mieux, la France renouera enfin avec cette démocratie directe qui nous fait tant défaut. Les Français doivent pouvoir s’exprimer sur des sujets majeurs et le président a besoin de retrouver régulièrement une légitimité populaire.

L’élection présidentielle a causé des dommages dans les partis, à tel point que certains peinent à s’imaginer un avenir serein ? Tant mieux, la France n’a pas besoin de ces clans, de ces corps intermédiaires qui tournent à vide et éloignent les Français de leurs véritables dirigeants.

Les élections législatives ont amené de nouveaux députés sans expérience et sans doute peu armés pour les débats parlementaires ? Tant mieux, la vie politique française avait un grand besoin d’un réel renouveau, d’élus neufs, vierges de tout mandat, issus de la « société civile », apportant un souffle nouveau, une nouvelle manière de faire de la politique locale et nationale.

On craint une « mise au pas » du pouvoir législatif au profit d’un exécutif omniprésent et omniscient ? Tant mieux, le parlement doit être rationalisé. Les grandes décisions doivent émaner de l’exécutif, et donc de l’Elysée.

Le président a cassé le vieux clivage gauche / droite ? Tant mieux. Il est urgent de rassembler les bonnes énergies, d’où qu’elles viennent, en ne prenant en compte que la direction qu’elles veulent prendre pour le pays, le territoire et les Français.

Emmanuel Macron adopte une attitude « impériale » à tel point que certains observateurs ne comparent à Napoléon ou à Jupiter ? Tant mieux, la France a besoin d’ambition. Les Français réclament un chef qui saura sublimer leurs espoirs économiques, diplomatiques, sociaux…

Ne blâmons donc pas Emmanuel Macron sur la forme. En revanche, méfions-nous du fond, dont pourtant, personne ou presque ne parle. La forme ne doit pas nous faire oublier les réformes qui s’annoncent. Ne nous trompons pas, le programme économique et social de la nouvelle majorité reste d’essence libérale. Trop attaché à briser les résistances collectives, à casser le code du travail, et à suivre les directives du patronat, des banques, de la finance et de l’Union Européenne, Emmanuel Macron se trompe de voie. Ce n’est que par l’élan populaire, par l’intervention de l’Etat, la défense de notre protection sociale, la Participation, l’exception culturelle française, le renforcement de nos armées et de nos forces de l’ordre, par une ambition tournée vers l’innovation, vers France sur mer, vers la Francophonie mais aussi vers une autre politique étrangère que l’on rétablira la confiance des Français.

Thierry Choffat

Hommage à Simone Veil

L'ensemble des cadres de France Bonapartiste, mais également au nom de tous nos adhérents et militants ; Nous rendons un vibrant hommage à Simone Veil, une femme aux multiples vies et qui aura marqué notre Histoire contemporaine de son emprunte, de ses valeurs, et de son combat. Cette grande dame s'est éteinte aujourd'hui à l'âge de 89 ans.

Source de l'image : Europe1.fr
Montage : France Bonapartiste

France Bonapartiste étoffe son équipe.

Grégory Baudouin est nommé, à compter de ce jour, Délégué Défense et Sécurité .

Ancien des Troupes Aéroportées, ancien de la Police Municipale de différentes villes "sensibles", membre de la réserve active, Grégory Baudouin est aussi président du Cercle Jean Moulin et membre de l'Association de Soutien à l'Armée Française.

D'autre part, il a exercé les fonctions de délégué national aux questions de sécurité au sein du MRC sous la présidence de Georges Sarre.

De part ses expériences professionnelles et associatives Grégory Baudouin a toutes les aptitudes pour apporter,à France Bonapartiste, l'analyse juste dans ces domaines et surtout proposer les solutions qui doivent être mises en place.