Les bonapartistes sur le terrain pour le maintien de nos écoles rurales

France Bonapartiste au plus près des territoires avec ses élus et ses militants.

Alexandra Godfrin, coordinatrice Grand Est de France Bonapartiste et impliquée directement dans les activités communales et communautaires, nous alerte sur les fermetures d’écoles dans la ruralité. Fermetures dont elle est témoin dans son département mais qui touchent de nombreuses communes partout en France.

« Après la débâcle du programme périscolaire, les fameux NAP, qui ont coûté une fortune et ont fait un flop (fatigue des enfants, inutilité du programme), le gouvernement a décidé de fermer les écoles rurales.

Certaines petites communes assuraient la scolarité, sous forme de regroupement avec les communes voisines, des élèves domiciliés dans nos villages. Ce système fonctionnait très bien, les écoles étaient sur place et un bus assurait la tournée chaque jour. Les frais étaient répartis entre les communes du RPI chaque année. La fusion des petites communautés de communes a obligé les élus à revoir leur copie…

La décision a été prise de fermer les petites écoles au profit de plus grosses dans les communes voisines. Ce changement va être lourd de conséquences. Dans certaines communes le transport du midi vers le domicile n’est plus assuré, les enfants sont obligés de rester sur place donc de manger à la cantine, ce qui occasionne des frais pour les familles qui ne peuvent pas récupérer les enfants à plusieurs kilomètres de chez eux.

Les écoles fermées resteront vides, entretien de locaux inoccupés. Le personnel pour certaines écoles, bien souvent ATSEM en contrat aidé, se retrouve sur le carreau. Le coût pour la commune, fonctionnement et investissement dans la nouvelle école, a parfois triplée par rapport au coût initial. Quand l’ouvrier communal, voir les élus, pouvaient donner un coup de peinture dans les salles de classes durant les vacances, c’était une belle économie. Dans la grosse structure une entreprise se charge de ceci. Quand le traiteur du coin assurait le repas du midi à faible coût, mais de qualité, une grosse structure fera appel à l’industrie. A moyen terme, les familles quitteront le village par soucis de commodités.

Heureusement, certains élus se battent pour faire marche arrière, pour conserver de la vie dans le village… »

 

Thierry Choffat, vice-président de France Bonapartiste, 1er adjoint au maire de Fraimbois (54) et conseiller communautaire suppléant de la Communauté de Communes du Territoire de Lunéville à Baccarat. . Analyse sans concession d’un élu de terrain.

« Depuis longtemps, la volonté de l’Education nationale est de réduire les coûts sans se préoccuper de l’efficacité ou du bien-être des enfants. La réussite des enfants, scolairement mais encore plus personnellement, ne se chiffre pas. Quand on rencontre les inspecteurs d’Académie, les recteurs les préfets et sous-préfets, tout n’est que coût. Pire, l’aspect financier n’est vu qu’en fonction des budgets du ministère de l’Education.

Une classe qui ferme permet certes l’économie d’un poste. Mais combien de coûts annexes : le bus, la cantine, des locaux plus importants ? Combien de dégâts collatéraux : la disparition des aides maternelles, la fatigue des enfants qui se lèveront plus tôt, rentreront plus tard, resteront loin de leur village de leurs parents durant la pause méridienne, les emplois qui disparaîtront (ATSEM, surveillants dans les cantines et les garderies…), la rupture du lien social, les parents se retrouvant devant l’école… Dans un village, l’école c’est la vie, c’est l’attraction du territoire. Que l’on revienne à une vraie politique d’instruction publique, où l’objectif essentiel est l’enfant, sa réussite scolaire, ses connaissances, sa formation à la vie, à l’emploi, à la culture.

Un pays qui ne sait pas consacrer une part importante de son budget à l’avenir est un Etat qui s’amoindrit. Quand on lance des opérations de circonstance, pour éblouir, (comme par exemple les 12 élèves par classe dans les zones prioritaires) on se doit aussi assurer l’égalité et le développement de tout le territoire. Avec l’actuelle disparition des écoles rurales, avec les charges nouvelles sur les communes, la baisse des subventions… à terme, on diminue l’attractivité des zones rurales. S’en prendre aux campagnes, aux petites communes amènera assez vite à une rupture de l’intégrité territoriale.

Soucieux de l’unité de la République et du développement de notre ruralité, les bonapartistes se battent sur le terrain pour le maintien de nos écoles rurales, sous toutes leurs formes, y compris avec des classes à plusieurs niveaux. »