Face au terrorisme : pour une extension des primo-intervenants

La France est aujourd’hui un terrain d’opération qui ne veut pas dire son nom. Certains vous diront que nous sommes en guerre en Opérations Exterieures contre une forme d’islam radical, d’autres que nous sommes en guerre sur le Territoire National, d’autres encore que nous le sommes sur les deux, et enfin d’autres que ce n’est que la résultante de nos actions et de notre militarisation à l’étranger. Une chose est certaine, le territoire français est touché. Il faut riposter en aval mais quid de l’amont ?

Sur le territoire national l’utilisation de la force reste du domaine régalien et le quasi-monopole de l’Etat (Police Nationale, Gendarmerie Nationale, militaires d’active et de réserve, Douanes, Administrations Pénitentiaires), si on excepte les Polices Municipales et les diverses services des secteurs publiques armées (Surveillance Ferroviaire SNCF, GPSR / Sureté RATP).

Il existe, dans notre pays, d’autres personnes qui disposent d’armes ou en utilisent comme les agents de sécurités de transports de fonds mais aussi les détenteurs de licences de tirs sportifs. Cela fait des milliers de personnes ayant un rapport avec les armes à feu. Malgré cela, la France a à ce jour une législation sur le port d’armes et l’utilisation de celles-ci des plus restrictives au monde et il serait bon de s’inspirer de ce qui fonctionne à l’étranger quand bien même nous n’avons pas la même culture, pas la même histoire.

Bien sûr d’entrée, va nous être opposé l’exemple des USA avec le 2ème amendement de la Constitution ses les fusillades de masses. Nous en conviendrons, il peut y avoir un problème aux Etats-Unis qu’on ne retrouve pas en Israël et en Suisse pour ne citer que ces deux pays, dont l’un est frontalier.

En suisse, même il s’agit d’un pays neutre, les Citoyens ont l’obligation de servir dans l’armée pour une conscription dont la durée dépend du grade. A l’issue de cette période, tous les citoyens sont versés dans la réserve et entreposent leurs équipements chez eux, qu’ils restituent à la libération de leurs obligations militaires. Par matériel, il faut aussi entendre armement.

En Israël, hommes et femmes sont tenues de faire un service militaire de 2 ans au sein de Tsahal « l’armée de défense d’Israël. A l’issue de celui-ci, tous sont versés dans la réserve opérationnelle.

Le pays qui va le plus retenir notre attention est Israël car celui-ci est le théâtre quotidien d’attaques terroristes dûes à des commandos suicides ou non (voiture bélier, attaque au couteau). En Israël, si le port d’arme n’empêche pas la réalisation des attentats, il circonscrit ceux-ci à un minimum de victimes. Bien souvent, nous constatons que le terroriste qui commence son méfait, s’il n’est pas arrêter par la police ou l’armée, est neutralisé par un civil armé qui n’hésite pas à faire feu. L’efficacité du primo-intervenant en Israël est due à un environnement juridique favorable : un régime de la légitime défense pragmatique, et un droit au port d’arme étendu.

Rappelons que lors de l’attaque terroriste dans le Thalys le 21 août 2015, un attentat de grande envergure fut circonscrit par l’intervention de personnels formés (Marines américain en vacances) qui n’hésitèrent pas à mettre leur vie en danger pour empêcher le terroriste de faire son oeuvre.

Fort de ces retours d’expérience, France Bonapartiste appelle donc un changement de la législation sur la légitime défense et sur la détention et le port d’armes.

En France, le port d’arme est interdit à tous, sauf à des personnels bien déterminé, « la violence légitime » relève du monopole quasi exclusif de l’état et la légitime défense, quand bien même vient d’être assouplie, est dans un cadre des plus restrictif. Jusqu’à il y a peu, les personnels se devaient d’être agressés, faire des sommations, avant de réagir.

Face à une menace terroriste qui nécessite une réaction immédiate, nous sommes dans la situation de ce qu’on nomme « l’état de nécessité » ou dans la légitime défense (article 122-7 et 122-5 du code pénal). On peut même ajouter les cas de « non action » que sont les « faits d’omission » et de « non-assistance » (article 223-6 du code pénal). Cela veut dire que des personnes, légalement armées, peuvent intervenir, à tout moment, pour stopper toute action terroriste en préparation ou en cours.

Partant de ce constat, nous souhaitons que l’ensemble des personnel l’Etat (Police Nationale, Gendarmerie Nationale, militaires d’active, Douanes, Administrations Pénitentiaires), mais aussi les Polices Municipales et les diverses services des secteurs publiques armées (Surveillance Ferroviaire SNCF, GPSR / Sureté RATP) obtiennent le droit de conserver leur arme de service en dehors de leurs heures de travail.

Ce droit au port d’armes doit aussi être étendu, avec suivi médical et psychologique[1], aux personnels militaires, gendarmes et policiers retraités et de la réserve opérationnelle[2] mais aussi qu’aux détenteurs d’une licence de tir sportif[3]. Ces personnels, en plus du suivi et d’une formation initiale, seraient astreins à un entrainement mensuel de tir en situation ainsi qu’à d’autres « spécialités ».

Il ne s’agit pas là de faire de la France un pays militarisé ou armé mais de tendre à un confort psychologique sur l’ensemble du territoire sachant que partout un ou des citoyens sont à même d’agir en primo-intervenant pour circoncire toute action terroriste.

Grégory Baudouin, délégué Défense et sécurité

[1] Tous les 6 mois

[2] Volontaires

[3] Volontaires

Pour une politique d’accroissement de puissance

La mondialisation est là, c’est un fait. Et si les tentatives unilatérales  de démondialisation seront vraisemblablement vaines, l’intérêt national ne peut lui attendre que les États coopèrent sagement entre eux dans un énième cycle de négociation afin d’en réduire les aspects négatifs. La France, comme le dénonçait Maurice Allais, ne doit, ne peut plus subir l’aveuglement idéologique conjugués des libéraux les plus dogmatiques sur le plan du commerce extérieur et des internationalistes post soixante-huitard. Souvent les mêmes d’ailleurs.

  • En effet, la France n’a pas vocation a être, dans l’Europe, un marché ouvert aux quatre vents lorsque les marchés de ses concurrents lui sont interdits.

  • La France n’a pas à subir la concurrence déloyale de pays protectionniste et pratiquant le dumping social et écologique.

  • La France n’a pas vocation à se laisser piller ses bijoux technologiques, comme la carte à puce, par des puissances étrangères.

  • La doctrine de protection du consommateur chère a l’Union européenne ne doit plus nuire a la protection du travailleur.

C’est pourquoi la France doit savoir se prémunir et se protéger. Non pas par un protectionnisme brutal, une fermeture des frontières ou une politique nationaliste. Non. Mais par des mesures de bon sens et de réciprocité face aux autres nations. Est-il normal, par exemple, que les marchés publics de l’Union européennes soient à 80% ouverts lorsque ceux de pays tiers – Japon, Etats-Unis, Corée du Sud, Chine, Russie, Brésil – lui soient majoritairement (voir totalement) fermés ? La protection de notre économie, lorsque la concurrence est déloyale, passe notamment par une politique publique d’intelligence économique ainsi que par un patriotisme économique des entreprises, des individus et des pouvoirs publics français.

Cet aspect de défense de notre économie est de plus en plus audible dans l’espace publique et est une véritable attente de nos concitoyens. La France doit assumer vouloir défendre ses intérêts économiques et stratégiques, y compris dans sa sphère d’influence principale, en Afrique.  Mais également en Europe, au Moyen-Orient ou en Iran. Il n’est, par exemple, pas normal que nous laissions des marchés d’importance majeure nous échapper, sans mot dire ou presque, comme ce fut le cas de Peugeot et de Renault dans ce pays. L’intégralité des grandes puissances de la planète défendent leurs zones d’influence stratégique. Des russes aux américains, des chinois aux brésiliens, des australiens aux indonésiens et des suisses aux singapouriens.

Car non, la France n’est pas un petit pays. Si la France n’est, en effet, pas les Etats-Unis ou la Chine, elle demeure cependant une puissance de premier plan. Les patriotes que nous sommes, sommes fiers de notre armée, de notre couverture diplomatique sur tous les continents, de notre zone économique exclusive repartie sur chaque océans, de notre puissance nucléaire et spatiale, de notre force scientifique, de notre capacité d’influence culturelle et de nos grands groupes automobiles, pharmaceutiques,  aéronautiques, de l’énergie, des transports ou encore du Luxe qui, s’ils sont parfois grandement détenus par des capitaux étrangers, représentent toujours des millions d’emplois en France. Nous sommes fiers de l’excellence économique de la France, et nous refusons les coupes budgétaires dans ces domaines stratégiques. Car ce ne sont pas des dépenses de fonctionnement, mais bien des dépenses d’investissements, dont les retombées seront, n’en doutons pas, colossales. Cependant, il ne suffit pas de conserver, voir limiter les pertes, de ce que la nation française possède.

En effet, le patriotisme économique ne se limite aucunement à la défense des intérêts acquis de la patrie. Le Général de Gaulle affirmait que "la politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c’est d’être petit" car nulle indépendance possible lorsqu’on ne dispose d’aucun levier de puissance. Le Général disait également "qu'il ne suffit pas d’être habile, il faut être offensif" si l’indépendance et la souveraineté de notre patrie passe par sa grandeur, celle ci nécessite l’accroissement de sa puissance, de son influence et de son rayonnement culturel.

  • Concrètement, car le peuple français est las des paroles creuses, il s’agit d‘imposer à l’international nos normes techniques, technologiques et juridiques, ce qui nécessite un combat de tous les instants auprès des institutions internationales qui les édictent. Car c’est de la maîtrise de ces normes que dépendra notre réussite économique future.

  • Il convient, en outre, d’accroître la compétitivité de nos entreprises par des baisses de charges, de taxes et d’impôts sur les sociétés. Mais également par une simplification du droit du travail. Rappelons qu’en 2005, le seul code du travail comportait 2632 pages, 5 ans plus tard, et malgré une recodification censée le simplifier, ce même code tient en 3231 pages, soit un accroissement de plus de 20%. Et pourtant, la situation des travailleurs ne semble pas aller mieux. L’équilibre budgétaire, mis à mal par ces réformes structurelles, passera par une réduction de l’assistanat tout en protégeant les plus faibles (AME…), la fin des subventions aux associations inutiles et à la presse, ainsi qu’a une réduction de la masse salariale de l’Etat et de ses nombreuses couches d’administration territoriale. Plus compétitive, il y a fort à parier qu’elles resteront en France. Et les emplois avec.

  • L’Etat doit, parallèlement, accompagner les secteurs d’avenir afin de conquérir davantage de marchés internationaux et participer, pourquoi pas, à la coordination d’une attaque en meute de nos PME exportatrices. Quitte à investir directement dans les entreprises proposant des technologies stratégiques, ce que, rappelons le, la CIA, par l’intermédiaire son fond InQTel a fait dans Facebook ou dans Google Earth. Fini les subventions aux sociétés vouées à disparaître. Place aux soutiens aux secteurs d’avenir tels le spatial privé, les biotechnologies, la robotique… De même, nous ne devons plus voir de combats fratricides entre des groupes français, comme EDF et Areva ou Necotrans et Bolloré, sur appels d’offre étrangers, qui causent la victoire de nos concurrents étrangers.

  • Il s’agit également de mettre un terme au vide stratégique de l’Etat et de renouer, par exemple, avec le commissariat au plan pré mitterandien. La stratégie se doit d’être plus qu’une usine à idée qui finit au placard. Encore faut-il pour cela être souverain et pouvoir l’appliquer…

Dans le cadre de la reconquête de notre souveraineté, offrons à l’Europe le rôle qui devrait être le sien: un levier d’Archimède pour les nations qui la composent au premier rang desquelles il y a la France. C’est ensemble que nous devons promouvoir une Europe des nations, des peuples et des projets de puissance. Après Airbus et l’Agence spatiale européenne, deux projets de puissance entre Etats, nés hors des aréopages européens et destinés à concurrencer les américains et les russes, il nous faudra un jour au l’autre penser, par exemple, un EADS naval, un système d’exploitation européens pour nos ordinateurs ou un moteur de recherche européen qui nous permettra de cesser de remplir nous-mêmes les fichiers du renseignement américain. Mais ces projets, depuis l’acte unique européen de 1986 et les règles actuelles de Droit de la concurrence régulant les fusions d’entreprises, les subventions et les coopérations intergouvernementales sont désormais extrêmement difficile à mettre en place. C’est pourquoi il faudra, à défaut, penser ces projets de puissance, français, car fini est le temps de l’idéalisme européen sans plan de secours.  A cet égard, Coréens, américains, singapouriens, suisses, australiens et russes peuvent nous montrer la voie.

De plus, la France, parallèlement à une clarification de sa doctrine en matière de coopération européenne doit impérativement accélérer son processus de maritimisation. Puissance maritime civile et militaire, la France possède, grâce à ses territoires d’outremer, la deuxième Zone économique exclusive au monde après celle des Etats-Unis. Cet atout, allié à notre savoir-faire industriel, offre d’immenses perspectives dans les secteurs du transport, des hydrocarbures, des énergies renouvelables, des ressources minérales stratégiques, des biocarburants, de l’agroalimentaire et de la médecine.

Enfin, notre patrie doit promouvoir le français et la Francophonie : en matière d’influence linguistique et culturelle naturellement, mais également comme outil d’affaires. En effet, le français est une langue d’avenir, un outil d’influence dans le monde et les gouvernements seraient bien inspirés de la promouvoir. Rappelons que selon les prévisions du Word Population Prospects et de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF), la francophonie pourrait compter, à l’horizon 2050-2060, entre 700 millions et un milliard de locuteurs. La domination de l’anglais, comme le fut celle du français, n’est pas irrémédiable. A condition de se battre, pied à pied, pour l’imposer auprès des instances internationales. D’où la nécessité de comprendre que le salut de la France ne saurait se trouver seulement dans un repli stratégique.

Ces chantiers que la France doit mener si elle veut conserver son rang, obligent notre pays à se débarrasser de son État lourd et impotent afin de se constituer un État plus léger mais plus puissant. Un État offensif dans la mondialisation en cours.

Instaurer un contrôle efficace des Investissements Directs Etrangers dans les secteurs stratégiques

La décision de l’Allemagne de renforcer les règles sur les investissements étrangers dans ses entreprises jugées stratégiques doit inciter la France à faire de même.

La France doit être en mesure de préserver ses technologies et ses entreprises stratégiques de l'appétit de puissances étrangères. Pour cela il faut oser rompre avec la politique de l’Union Européenne. En effet, l’Union européenne est la seule zone économique majeure à ne disposer d’aucun mécanisme de contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques. Le droit de l’Union européenne (Commission européenne et jurisprudence de la CJUE) lui préfère le principe général de la liberté de circulation des capitaux et encadre strictement la marge de manœuvre des États membres. Pour pallier ce manque, la France a adopté deux décrets en 2008 et 2014, mais il faut aller plus loin.

En matière de contrôle des Investissements Directs Etrangers dans les secteurs stratégiques, les Etats-Unis sont un modèle. Les moyens à la disposition du Committee on Foreign Investment in the United States – CFIUS sont tels, qu’il agit avant tout comme une arme de dissuasion à l’encontre d’investisseurs étrangers peu scrupuleux. Le CFIUS a, de plus, développé une vision extensive de la "sécurité nationale". Ce mécanisme aurait pu être utile lors du cas Alstom.

La France devrait s’inspirer du CFIUS américain mais également des exemples asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Taiwan… qui incorpore cette entité de contrôle des IDE à celle en charge de la planification stratégique. C’est pourquoi le contrôle des IDE devrait être confié à un Commissariat à la Stratégie et à l’Investissement. Cette entité aurait également en charge le contrôle des délocalisations dans ces mêmes secteurs stratégiques (nucléaires, aéronautique…). Elle jugerait de la pertinence et de l’opportunité de laisser des industries se délocaliser : les risques générés par les transferts de technologies compensent-ils les avantages liés aux exportations ?

 Autres mesures concernant les entreprises des secteurs stratégiques :

  • le pourcentage du capital autorisable pour une société étrangère sur toutes les entreprises dont la production est vitale pour la France, ne pourra dépasser 10%
  • hausse de la majorité requise sur les fusions ou transferts de siège (plus haut que les actuels 2/3 ou 3/4) pour augmenter la difficulté du rachat.
  • Demander que le statut des entreprises découple le capital et la gestion : Renforcer l'obligation de demander une autorisation à la sphère publique avant tout achat ou tout dépassement de seuil d'origine étrangère.
  • Renforcer l'obligation de transparence des acheteurs étrangers (d'où viennent leurs capitaux ? Etc.). La généralisation des procédures de Due Diligence/compliance aux plus modestes sociétés semble en effet essentielle ici.
  • Étendre les limitations de rachat pour motif de sécurité nationale (Péchiney n'aurait jamais dû être autorisé à la vente puisqu'il fournit un matériau utilisé dans les avions militaires. C'est donc un fournisseur de l'armée). De même, renforcer l'intervention des autorités de la concurrence, pour bloquer un rachat.
  • Étendre le droit de regard sur les brevets qui passent sous contrôle étranger (pour rappel, une telle commission d'examen existe déjà, et l'INPI lui transmet toute demande de brevet. Il suffirait d'élargir son domaine de compétence aux brevets déjà existants et possédés par une entreprise française en voie de rachat par une société étrangère. Idem concernant les fonds d'investissement en brevets).

Défense

Si la France tient à tenir son rang dans le concert des nations (membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis mais aussi 2ème puissance "marine" mondiale, etc ...) elle se doit de maintenir sa dissuasion nucléaire mais elle doit aussi (et surtout) faire en sorte d'avoir des forces conventionnelles à la hauteur. Notre pays doit assurer et assumer son indépendance dans un schéma simple d’alliances et non plus s’enfermer, petit à petit dans certains carcans.

Pour cela, il faut un budget rehaussé significativement pour avoir des effectifs à la hausse pour la défense du territoire, le pré-positionnement ou les Opex, des effectifs permettant à chacun de s'entraîner mais aussi de se remettre en condition. Pour avoir des matériels rénovés ou nouveaux avec un taux maximum de disponibilité, des matériels venant combler des vides (avions gros porteur, 2ème porte avion, hélicoptères de transport, VHL adaptés, etc ...) mais aussi des matériels d'équipements individuels fiables pour nos Hommes sur le terrain. Peut-être aussi le moment d'en profiter pour réfléchir à une certaine ré-industrialisation dans le domaine de l'armement petit calibre par exemple ...

Il faut (ré)inventer le lien Armée-Nation en impliquant les nouvelles générations. En montrant sa reconnaissance à toutes celles et ceux qui à moment donné de leur vie ont porté les armes de la France. En multipliant les contacts entre nos armées et l’Instruction Nationale.

Il est plus que temps de mettre fin à la politique de destruction et de déclassement qui sont mise en place depuis trop d’année par les gouvernements successifs, de Droite comme de Gauche. La France n’est pas une puissance de seconde zone. La France se doit de pouvoir intervenir tant pour sauvegarder sa souveraineté que pour faire entendre sa voix. Cela ne peut se faire qu’avec une Armée digne de ce nom, avec une Armée qui se sente soutenue, avec une Armée partie intégrante de la Nation.

Nos propositions :

  • Augmentation du budget de la Défense (hors pension) suivant un effort progressif permettant d’atteindre 3% du PIB entre 2020 et 2025.
  • Maintien de la dissuasion nucléaire avec la seule composante Marine.
  • Mise en place de « contrats opérationnels », pour les forces conventionnelles, permettant une adaptation rapide à une situation donnée.
  • Reconstitution des capacités humaines et matérielles. Par exemple :
    • Relèvement de la Force Opérationnelle Terrestre à 110 000 hommes dans un premier temps.
    • Construction d’un second porte-avions.
    • Achat d’hélicoptères de transport lourds
    • Réel effort dans les équipements individuels.
  • Mise en place d’une véritable « politique » de la condition du personnel.
  • Mise en place d’une véritable stratégie industrielle pour la Défense.
  • Création d’un véritable budget Réserve au sein du budget global de la Défense.
  • Révision de l’organisation de la Réserve avec d’un côté la Réserve Opérationnelle et de l’autre une Réserve Territoriale.
  • Mise à l’étude d’un nouveau Service Militaire Universel.
  • Création dans chaque département d’une « Maison des Vétérans ».

 

Les puissances de demain seront celles qui investissent aujourd’hui dans l’innovation et la recherche

La France, pays de recherche et d’innovations dont les scientifiques et ingénieurs sont convoités dans le monde entier, doit accentuer ses efforts. Elle doit investir massivement dans l'innovation et la recherche.

L'innovation et la recherche d'aujourd'hui sont les emplois de demain.

La France a créé les filières spatiales, aéronautiques, ferroviaires ou nucléaires sous l’impulsion de l’État, elle doit faire en sorte que de demeurer une puissance économique dans le futur. Elle doit tout faire pour ne pas devenir seulement une nation musée disposant d'une industrie lourde et de technologies obsolètes.

L’association, via des pôles de compétitivité renforcés, des secteurs publics et privés est un impératif pour réconcilier l’entreprise avec la recherche et la recherche avec la pratique.

D’autres mesures en faveur de l’innovation privée pourraient être :

■   La mise en place d’un statut de pionnier, à l’instar de ce qui se fait à Singapour, pourrait également favoriser l’innovation. L’introduction de nouvelles technologies d'un niveau supérieur à celui existant en France donnerait le droit à une exemption de l'impôt sur les bénéfices pendant 5 ans.

■   L’incitation au développement et à l'expansion : une société ayant des activités à faible valeur ajoutée désirant s’engager dans des activités à haute valeur ajoutée pourrait bénéficier d’un taux de l’impôt sur les bénéfices réduit. Cela pourrait atténuer la baisse de la part de la valeur ajoutée dans le PIB qui a chuté de 30% en 20 ans.

■   La création d’un Small Business Innovation Research  français. Il ‘s’agit d’un grand programme d'aides publiques à la création d'entreprises technologiquement innovantes

■   Pouvoir financer le dépôt de brevet pour les TPE et PME par un prêt à taux zéro auprès de la BPI, gagé sur l’Etat afin de promouvoir l’innovation de nos entreprises.

■   Permettre à l’Etat français de se porter partie civile pour tout brevet français attaqué par une autre entreprise et dont le propriétaire du brevet n’aurait pas les moyens financiers de mener une action juridique afin de protéger les entreprises innovantes les plus faibles. L’INPI sera exonérée d’impôts à charge pour lui de financer avec ses bénéfices les entreprises qui auraient des difficultés de dépôt et de participer à la défense  devant les tribunaux des brevets français.

Le contrat de Participation

Il faut faire la distinction entre les investisseurs et les rentiers et veiller à ne pas surtaxer le capital qui est nécessaire à l’investissement. Il serait donc judicieux de favoriser les investissements Français dans les entreprises Françaises plutôt que de laisser les investissements étrangers (Chinois, Qataris, etc.) prospérer en France. Mieux vaut des palaces et des clubs de foot rachetés par des millionnaires Français plutôt que par des milliardaires Saoudiens.

C'est pourquoi il convient d’atténuer la frontière entre capital et travail en instaurant une véritable participation bonapartiste qui permettra aux travailleurs de se constituer un véritable capital.

Le Progrès Économique pour tous = le Contrat de Participation. Il est vital de réconcilier les entrepreneurs avec les salariés, qui partagent en réalité les mêmes intérêts.

  • Favoriser le développement des associations d'actionnaires salariés: Promouvoir dans un premier temps les associations d’actionnaires salariés et les doter d’un statut propre dans l’entreprise leur donnant droit à siéger dans les instances de décision avec voix délibérative. Puis ouvrir ces associations aux apports extérieurs pour renforcer leur poids. Grâce à une forme d’épargne populaire.
  • Faciliter l'accès des actionnaires salariés aux prises de décisions en introduisant un mécanisme puissant d’accélération de leur représentation,
  • Répondre à la dimension géopolitique de l'extension des fonds de pension anglo-saxons et à leur rôle néfaste sur l’économie et la politique de l’entreprise.

La France a aujourd’hui plus que jamais les moyens de relancer la participation bonapartiste des salariés aux bénéfices des entreprises. Il conviendra en parallèle de faciliter l'accès des actionnaires salariés aux prises de décisions en introduisant un mécanisme puissant d’accélération de leur représentation.

Le ton est donné d’entrée alors que le tout juste élu Président Macron arrive sur le son de l’Hymne européen, hymne à la joie de l’Allemand Beethoven et que son premier message présidentiel est de “remettre l’Europe en marche”: Ce Président, investi ou plutôt imposé par les puissants de ce monde,  basera toute sa politique sur la ligne de l’Union Européenne. Sa campagne n’a pas été pour la France et  les Français, pour notre  indépendance stratéqique et notre souveraineté, mais pour plus d’Union européenne.  Cette Union  Européenne pourtant rejetée par la plupart des électeurs qui se sont tournés vers l’extrême-droite et l’extrême gauche, exprimant ainsi leur malaise face aux effets de la mondialisation.

Macron insiste, alors qu’il avait promis que sa première visite présidentielle serait pour nos troupes aux Mali, il rompt sa parole et va en priorité chercher ses ordres à Berlin auprès de la chancelière Merkel.

Le Président de la commission européenne Jean-Claude Junker lui avait immédiatement dicté sa feuille de route; « Avec la France, nous avons un problème particulier… Les Français dépensent trop et ils dépensent beaucoup dans des domaines qui ne sont pas bons. Cela ne pourra pas perdurer».

En cas de déficit supérieur à 3% du PIB en 2018, la commission Européenne par la voix de Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, a déjà fait savoir qu’elle n'aurait d'autre choix que de proposer des sanctions financières contre la France de 0,2 % du PIB, soit un peu plus de 4 milliards d'euros.

Pour répondre aux objectifs financiers de Bruxelles, le vassal de Bruxelles va s’atteler à la tâche en essayant de faire passer ses réformes internes très rapidement (Baisse des prestations chômage, Suppression du CDI, baisse du nombre de fonctionnaires, réformes des retraites etc…). Il envisage également de descendre la participation de l’état français dans DCNS, spécialiste de la défense navale, de 63% sous le seuil des 50%. Il souhaite ainsi se montrer « bon élève » avec une politique de dérégulation, d’austérité et de dépossession d’entreprises françaises stratégiques, espérant ainsi pouvoir convaincre Berlin d’avancer vers une fédéralisation de la zone euro.

Alors que le déficit commercial de la France est de 48,1 milliards contre un excédent de 252,9 milliards pour l’Allemagne, Macron souhaite négocier une contribution financière de l’Allemagne dans un budget européen commun. Ce budget commun servirait à créer un fond d’investissements franco allemand pour les infrastructures, un fond d’assurance bancaire et un fond pour le développement du numérique.

Pourquoi cet abandon social, ce manque de vision d’indépendance stratégique pour la France? Que de concessions désastreuses alors que la chancelière Merkel ne s’est nullement engagée, et de plus, alors que ces fonds seraient destinés à l’ensemble des pays de l’Union Européenne, la France n’est pas certaine d’en bénéficier.

Sur les autres questions de politiques étrangères, Macron est resté très vague d’autant plus qu’il est très peu expérimenté: banquier d’affaires et ministre de l’économie de 2014 à 2016, la politique étrangère n’était pas parmi des domaines d’expertise. Mais est-ce important pour lui puisqu’il compte sur la voix de l’Union Européenne. La France deviendra tristement aphone alors qu’elle dispose du 2ème réseau diplomatique mondial et qu’elle est également désormais la seule puissance nucléaire européenne suite au Brexit.

Que de mépris pour nos troupes, que d’indifférence pour la population, que d’insolence pour notre grand pays.

Avant de repenser la coopération franco allemande qui ne se ferait actuellement que dans un rapport de force faussé à cause de deux balances commerciales différentes, il faut penser un rééquilibrage économique pour relancer les exportations françaises. Ce rééquilibrage passe par une vision industrielle stratégique pour la France, ce qui  manque cruellement à Macron.

Pourtant la France dispose d’atouts considérables qu’il faut vouloir exploiter: par exemple elle est la 2ème puissance maritime mondiale par sa diversité et sa biodiversité, avec une flotte de commerce stratégiques bientôt adoptée et pourrait relancer son économie grâce au projet bonapartiste de “France sur Mer”.

Ceci sous entend croire en la souveraineté et refuser le pouvoir des multinationales…

Pas certaine que cela soit la volonté de ce Président.

Adeline Guibert, responsable aux questions étrangères France Bonapartiste

Mettre en place un protectionnisme intelligent et une véritable politique de réciprocité

A.   Défendre notre économie face à la concurrence déloyale :

Il ne s’agit en aucune façon d’isoler totalement la France de la concurrence extérieure par un protectionnisme illimité. Il s’agit seulement de mettre fin aux effets désastreux d’un libre-échangisme mondialiste sans limites et d’une libération inconditionnelle des mouvements de capitaux qui en l’absence d’institutions appropriées ne cessent de développer leurs effets pervers.

Il s’agit de réaliser une situation permettant de protéger, là où il est nécessaire, tout en  sauvegardant les avantages du libre-échange là où ils existent effectivement, et en permettant à la concurrence internationale de s’exercer efficacement.

La concurrence déloyale est l’un des fléaux de notre époque. Une démocratie sociale ouverte ne peut rivaliser face à une grande puissance mercantiliste faisant des exportations sa priorité au détriment du bien-être de ses concitoyens. Il faut néanmoins garder à l’esprit que si nous limitons les importations en provenance d’un pays, ce dernier limitera ses importations en provenance du nôtre. Il y a deux cas de figure à prendre en comptes :

▪   Contre les États pratiquant le dumping social et / ou écologique : des droits de douane pour stopper la concurrence déloyale

Le libre-échange déloyal (avec l’Asie notamment) provoque une course sans fin au moins-disant social, salarial, fiscal et environnemental. Le produit de ces droits de douanes pourra être en partie affecté au financement de notre protection sociale. Pour ces pays, il faudra instaurer une protection contingentaire avec des licences d’importation vendues aux enchères. Le principe général serait que dans chaque secteur dans lequel la France peut être suffisamment productrice, un pourcentage de la consommation soit assuré par la production nationale. Il ne s’agit donc pas d’un protectionnisme total et illimité.

Il est aussi possible, à l’instar de ce que les américains ont fait avec le Japon dans les années 80-90 dans le secteur automobile, d’instaurer des accords bilatéraux de restriction volontaire. Ou bien d’éxiger que les produits importés soient soumis aux mêmes normes environnementales et sanitaires de production que les Français. Instauration d’une Taxe environnementale compensatoire pour les produits refusant de s’y soumettre.

▪   face à des États protectionnistes disposant de standards économiques et écologiques comparables,

Le principe de réciprocité doit être la norme. Par exemple, il n’est pas normal que le marché automobile sud-coréen nous soit autant fermé lorsque les KIA, Hyundai, etc. inondent notre marché. Nos administrations aussi doivent montrer l’exemple. Il n’est plus admissible qu’en matière de marchés publics le taux d’ouverture européen soit de 90 % contre 32 % aux États-Unis, 28 % au Japon et de 0 % dans la plupart des « pays émergent ».

▪   Au sein de l’Union européenne actuellement :

Il faut supprimer, dans un premier temps, la directive sur les travailleurs détachés (qui constituent une concurrence honteusement déloyale sur notre propre territoire)pour obliger les entreprises qui font appel à de la main-d'œuvre provenant des pays de l’Union européenne à payer leurs charges sociales en France.

Sur le plan européen, la promotion de l’aspect défensif nécessitera donc forcément du courage et de la pugnacité de la part des négociateurs français pour une sortie de l’Union européenne (version pragmatique). L'affaire des panneaux solaires chinois illustre parfaitement pourquoi nous devons sortir du piège de l’UE et proposer une nouvelle architecture. La Chine pratique le dumping pour l'exportation de ses panneaux solaires, la France demande à la Commission de les taxer à 40% ad valorem. L'Allemagne soucieuse de préserver ses exportations s'oppose à cette mesure…

 

B. Instaurer un contrôle efficace des IDE dans les secteurs stratégiques:

La France doit être en mesure de préserver ses technologies et ses entreprises stratégiques de l'appétit de puissances étrangères. Pour cela il faut oser, comme dit plus haut, rompre avec la politique de l’Union Européenne. En effet, l’Union européenne est la seule zone économique majeure à ne disposer d’aucun mécanisme de contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques. Le droit de l’Union européenne (Commission européenne et jurisprudence de la CJUE) lui préfère le principe général de la liberté de circulation des capitaux et encadre strictement la marge de manœuvre des États membres. Pour pallier ce manque, la France a adopté deux décrets en 2008 et 2014, mais il faut aller plus loin.

En matière de contrôle des Investissements Directs Etrangers dans les secteurs stratégiques, les Etats-Unissont un modèle. Les moyens à la disposition du Committee on Foreign Investment in the United States – CFIUS sont tels, qu’il agit avant tout comme une arme de dissuasion à l’encontre d’investisseurs étrangers peu scrupuleux. Le CFIUS a, de plus, développé une vision extensive de la "sécurité nationale". Ce mécanisme aurait pu être utile lors du cas Alstom.

La France devrait s’inspirer du CFIUS américain mais également des exemples asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Taiwan… qui incorpore cette entité de contrôle des IDE à celle en charge de la planification stratégique. C’est pourquoi le contrôle des IDE devrait être confié à un Commissariat à la Stratégie et à l’Investissement*. Cette entité aurait également en charge le contrôle des délocalisations dans ces mêmes secteurs stratégiques (nucléaires, aéronautique…). Elle jugerait de la pertinence et de l’opportunité de laisser des industries se délocaliser : les risques générés par les transferts de technologies compensent-ils les avantages liés aux exportations ?

Autres mesures concernant les entreprises des secteurs stratégiques définies plus bas:

  • le pourcentage du capital autorisable pour une société étrangère sur toutes les entreprises dont la production est vitale pour la France, il ne pourra dépasser 10%
  • hausse de la majorité requise sur les fusions ou transferts de siège (plus haut que les actuels 2/3 ou 3/4) pour augmenter la difficulté du rachat.
  • Demander que le statut des entreprises découple le capital et la gestion : Renforcer l'obligation de demander une autorisation à la sphère publique avant tout achat ou tout dépassement de seuil d'origine étrangère.
  • Renforcer l'obligation de transparence des acheteurs étrangers (d'où viennent leurs capitaux ? Etc.). La généralisation des procédures de Due Diligence/compliance aux plus modestes sociétés me semble en effet essentielle ici.
  • Étendre les limitations de rachat pour motif de sécurité nationale (Péchiney n'aurait jamais dû être autorisé à la vente puisqu'il fournit un matériau utilisé dans les avions militaires. C'est donc un fournisseur de l'armée). De même, renforcer l'intervention des autorités de la concurrence, pour bloquer un rachat.
  • Étendre le droit de regard sur les brevets qui passent sous contrôle étranger (pour rappel, une telle commission d'examen existe déjà, et l'INPI lui transmet toute demande de brevet. Il suffirait d'élargir son domaine de compétence aux brevets déjà existants et possédés par une entreprise française en voie de rachat par une société étrangère. Idem concernant les fonds d'investissement en brevets, de type patent trolls).

 

*Nous traiterons dans d'autres propositions du Commissariat à la Stratégie et à l’Investissement

1/ Il n'aura pas fallu deux minutes pour que Fillon et la plupart des cadres LR prouvent, une fois de plus, que voter pour eux est une erreur. La nation, la souveraineté, l'identité et les classes populaires ne pèsent pas lourd pour ce parti de retraités qui ne pense qu'à préserver son patrimoine financier. Nous le savons depuis Chirac et nous en avons eu la confirmation en 2008 donc rien ne sert de s'étendre davantage sur ce point.

2/ Le FN n'est pas la solution. A l'heure actuelle, il n'est qu'un moyen de pression utile, mais ne parviendra JAMAIS au pouvoir. Ne rêvons pas. Son "histoire" sera rabâchée sans cesse et servira toujours de repoussoir. Quelle honte, quel déshonneur, quel pitoyable échec que de terminer deuxième à plus de deux points du premier dans un contexte de fiasco Hollande, de chômage de masse, de vagues migratoires, d'attentats et de bouleversement international. 28-30% aurait été un minimum. En continuant à voter pour ce parti une fois passé le 2nd tour et les législatives, vous ne ferez que préserver l'impasse. Observez comme Hollande & Cie sont plus intelligents que les patriotes. "Nous avons échoué ? Fichtre, revenons masqués !". Le FN, lui, trouve sage de demeurer le FN depuis 40 ans.

Par ailleurs, sa présidente n'incarne pas la France : trop peu cultivée, pas assez fine dans ses raisonnements, pas assez brillante et travailleuse... Ses discours sont souvent décevants et peu emprunts de culture et d'histoire française. Elle n'a même pas l'humour bien français d'un Mélenchon. Et même sur ses dadas (qui sont aussi les miens) elle est mauvaise : elle explique mal le "patriotisme économique", elle ne maîtrise pas le concept de "protectionnisme intelligent".

En outre, en dehors de l'immigration (thème central je le reconnais, mais qu'elle traite trop sous l'angle à court terme "migrants/sécurité" et pas assez sur le volet civilisationnel "identitaire/islam"), elle se révèle incapable de parler de la vie quotidienne et de la qualité de vie qu'un parti national devrait opposer à un parti mondialiste : écologie maurrassienne, révolution des transports, urbanisme, culture et retour du "beau", éducation/excellence/méritocratie, lutte contre les lobbies (pourquoi laisser à Hamon la lutte contre les "perturbateurs endocriniens" et aux écologistes le premier rôle au parlement européen en matière de protection des données personnelles et de lutte contre les lobbies et contre la corruption ?). Il manque indéniablement dans son parti un vrai volet "qualité de vie" à opposer aux mondialistes et "progressistes".

Une contre culture émerge depuis quelques années mais absolument pas poussée par les principaux cadres du FN qui ne disposent visiblement pas de la culture suffisante à cet effet. Pourtant, c'est seulement en jouant la carte d'un véritable mai 1968 à l'envers, dans les programmes scolaires, dans les médias, dans les entreprises, dans le monde de la culture etc que les patriotes reprendront la main.

Et le plus important : je me tue à répéter que notre "camp" n'est absolument pas subversif et trop peu stratège. Il faut cesser de promettre la sortie de l'UE et de l'euro, ce qui accélérera l'arrivée au pouvoir. Puis profiter de ce mandat pour être les mauvais élèves de l'UE en appliquant le programme même lorsqu'il est contraire aux traités, tenir bon face aux cris d'orfraies de l'UE et ainsi montrer aux français la réalité du carcan européen. Pourquoi chercher à détruire ce que l'on peut, dans un premier temps, ignorer ?

Ce premier mandat "patriote" pourra également servir à convaincre les français en étant au pouvoir des bienfaits (si tel est le cas) d'une sortie de l'euro.

Malheureusement, si vous me demandez pour qui voter après les législatives de 2017 si n'est pas question de poursuivre avec l'impasse FN/LePen et les traîtres LR, et bien... je n'en sais rien.

Alexandre MANDIL

Dalil Boubakeur et son apparente bonhomie …

Il y a quelques jours le fameux Boubakeur de Paris a promulgué un écrit (une lettre) destiné à fonder un véritable islam de France selon ses termes. Que ce soit le recteur de la mosquée de Paris et non le président du CFCM qui lance cette initiative montre bien qu'il y a eu désir de court-circuiter la fameuse institution inventée par Sarkozy, peut être trop vérolée par les plus extrémistes de ses composantes.

Je vous mets en lien l'article du "Point" qui publie l'intégralité de cette lettre et je vous propose mon explication de texte à partir des différents alinéas. Je risque d'être un peu long mais comme le souligne l'auteur de l'article il parait que ce serait un "document historique". Vraiment ?

Ainsi avec mes avis, vous pourrez aller vérifier directement dans le texte.

D'abord dans le préambule Boubakeur nous sort un néologisme destiné certainement à rejoindre ceux habituellement utilisés par les médias comme "islamophobie" ou "stigmatisation". Désormais il y aura l'"islamopsychose" qui est une "une représentation délirante, c'est-à-dire déconnectée de la réalité, de ce que sont réellement l'islam et les Français de confession musulmane.". Ce monsieur oublie que tous les derniers attentats perpétrés en France ont été dus à des musulmans qui revendiquaient leur appartenance à cette idéologie et que dans le lot des terroristes il y avait des citoyens français, nés, élevés et vivants en France.

Les prières de rues sauvages, les femmes portant ostensiblement burqas malgré les lois, les revendications communautaristes pour obtenir plus de concessions sur le sol français sont-ils le fait des raéliens ou des pastafariens ? Il faut en tout cas être culotté pour comparer la situation actuelle des musulmans avec "l'antisémitisme de la fin du XIXème siècle" (tiens et pourquoi pas celui des années 30 et 40 en Allemagne ?). Edouard Drumont avait-il un tel pouvoir de nuisance sur la communauté juive à son époque ? Bigre ! M. Boubakeur oublie par contre le passé un peu plus récent. Justement qui criait "mort aux juifs" dans les rues de Paris en juillet 2014 ? Et à l'Hyper Casher il s'est passé quoi un soir de janvier ?

Dans la suite du préambule, Boubakeur explique que les attitudes belliqueuses, violentes ou ridicules de certains musulmans sont le fait d'une mauvaise lecture ou interprétation de l'islam mais qu'il fallait se rassurer : c'était totalement marginal ! Ah bon ? Les plus de 230 morts sur notre sol depuis 2015 peuvent lui dire merci.

Mais passons désormais aux points litigieux de la proclamation..

Alinéa 1 : Mais quel enfumage cette histoire d'idjihad ! Le coran n'est ni à contextualiser, ni à interpréter. Il est la parole de Dieu, éternelle et incrée valable en tout temps et en tout lieu. Premier mensonge !

Aliéna 2 : Aujourd'hui que l'on veuille ou non les antennes satellites, internet propagent un discours en provenance des autorités musulmanes souvent originaires des pays du Golfe, les "savants" les plus émérites proviennent également de cet espace géographique (on peut se douter de la teneur de leurs discours...). Cette propagation est souvent le fait de nos relations avec les pétromonarchies qui déversent leur argent sale sur notre territoire et également l'idéologie qui va avec sous la complaisance souvent de nos dirigeants.

Alinéa 3 : Dans l'islam chaque geste, chaque règle répond à des exigences coraniques ou de hadiths confirmés. Ce que nous trouvons parfois incroyablement ridicule ne l'est pas pour le musulman. Pourquoi nous faire croire que ces "exagérations" seraient hors islam ? Nouveau mensonge.

Alinéas 6 et 7 : la miséricorde, la solidarité c'est uniquement entres musulmans et certainement pas pour les mécréants (sauf si on pense pouvoir en faire de nouveaux convertis).

Alinéa 8 : Encore faux. L'islam c'est le contraire de l'évolution, c'est l'involution. Le progrès scientifique est la démarche contraire de l'islam et son refus n'est pas le fait d'une mauvaise interprétation une fois encore. Quand le coran explique que la Terre est plate, ils sont des millions dans le monde musulman à le penser...et on m'a confirmé qu'une étudiante tunisienne allait prochainement soutenir une thèse de doctorat en ce sens...

Alinéas 9 et 10 : il faut le faire pour arriver à faire coïncider la réalité de l'islam avec par exemple la naissance de l'univers et l'évolution humaine surtout que même si notre connaissance évolue au gré des découvertes, elle ne se rapproche en rien des écrits coraniques !

Alinéa 12 : Sous entendu ici le musulman devra faire preuve de la taqqya...C'est à peine écrit entres les lignes...

Alinéa 13 : Pas de trouble à cause de la prière ? Et quand elle se déroule sur la voie publique alors et que les autorités musulmanes ne les condamnent pas, qu'au contraire elles imputent cela au manque de mosquées, ce n'est pas du "désordre" ça ?

Alinéa 14 : Bien sûr que la France n'est pas une terre d'islam mais comme toute la planète et les autres nations non musulmanes elle a vocation à la devenir pour les musulmans un jour. On peut donc blasphémer et faire des caricatures de Mahomet par exemple (ce faisant en soulevant ce point, indirectement Boubakeur sous-entend que dans le "Dar Al-Islam" c'est impossible) mais le recteur de la mosquée de Paris a un culot monstre en plus. En 2011 lors de la première affaire Charlie, il avait déposé plainte justement pour...blasphème.

Alinéa 17 : Dans la manière tel qu'il est écrit ce point ne remet pas en question par exemple le port du voile chez la femme voire plus ou bien des kamis et des barbes chez les hommes. Il est rappelé que le musulman et la musulmane doivent porter des tenues décentes ? Oui mais elles commencent et elles se terminent où ? chez nous les femmes peuvent bronzer seins nus sur les plages et ce n'est pas considéré comme indécent, est-ce que même revêtue d'un maillot de bain deux pièces la musulmane répond-elle toujours à cette question d'impudeur ou pas. Il s'agit donc d'un nouvel enfumage sémantique.

Alinéa 21 : Il faut être fort de café d'affirmer que l'islam condamne la souffrance animale surtout quand on voit comment les bêtes sont égorgées et agonisent pour respecter les rites islamiques (pas d'étourdissement préalable) ...De plus il y a des risques sanitaires prouvés par de nombreuses enquêtes vétérinaires.

Alinéa 22 : Cela pourrait être l'affaire d'un autre sujet mais le ramadan n'est pas un jeûne purificateur. C'est un décalage complet des repas suivi d'un exercice de goinfrerie nocturne qui met à bout de nerf les individus qui s'y astreignent. Cela explique le bruit dans certains endroits la nuit où c'est un relâchement complet qui succède à une journée de frustration corporelle et mentale.

Alinéa 23 : Celui qui croit en l'unicité d'Allah c'est un musulman et donc penser qu'il peut être juif, chrétien ou d'une autre confession parce qu'il pense la même chose relève du grand n'importe quoi. D'ailleurs en islam le pire crime c'est d'associer une autre divinité à Dieu. Concernant l'antisémitisme presque culturel de l'islam, il suffit de lire le coran pour s'en rendre compte au détour des différents versets. Mahomet n'avait pas de mots assez durs pour désigner les juifs d'ailleurs.

Les deux derniers aliénas (24 et 25) sont très intéressants. En fait pour Boubakeur le djihad devrait être pris comme un effort à faire sur soi, un combat intérieur. C'est souvent ce qui est invoqué par les adeptes de l'islam "religion de paix".

C'est oublier que ce terme ne figure que dans 3% des textes coraniques, les 97% autres désignent la guerre sainte armée et offensive traditionnelle. C'est donc un énième enfumage de la part de l'ancien président du CFCM. Mais en lisant encore une fois entres les lignes il admet qu'en cas d'attaque contre l'islam, les musulmans peuvent attaquer en légitime défense. Ce genre d'attaque peut être par exemple une représentation caricaturale de Mahomet. En effet si l'on pousse le raisonnement se moquer du chef des musulmans est considéré comme une atteinte à l'honneur de l'islam et elle doit être réprimée dans le sang. Justement qu'ont fait les frères Kouachi il y a plus de deux ans ? Ils l'ont dit eux-même en le criant dans la rue : "Nous avons vengé le Prophète".

Voilà expliqué un peu rapidement malgré la longueur de ce texte mon ressenti face à cet écrit lorgnant entre mensonges, divagations sémantiques, contre-vérités et intentions sans valeurs juridiques. Mais malgré ce quasi inventaire à la Prévert il manque un élément primordial et de taille : il n'est nulle part reconnu la liberté de conscience, le droit à n'importe quel musulman de France de ne plus être musulman justement et d'embrasser une autre confession voire de devenir athée et de jouir de cet état de fait au grand jour et en toute tranquillité voire en banalité. En somme aucune modernité ici, un exercice de style pour ménager la chèvre et le chou et faire croire que les lignes bougent. Manifestement ce n'est pas avec Dalil Boubakeur et son apparente bonhomie masquant en fait les desseins d'une idéologie totalitaire irréformable qu'on pourra avancer. Il faudrait pour cela que les grandes autorités mondiales du monde musulman mettent sur la table ce qu'est finalement l'islam sans tabou et fassent un ménage complet et sans commune mesure.

A l'heure d'aujourd'hui c'est mission impossible tant les esprits ne sont pas prêts de s'ouvrir.

Frédéric PERESSONI