Aéroport de Toulouse-Blagnac, Toulouse Métropole complice des Chinois

Avec France Bonapartiste (et Debout La France à l’époque) j’ai été de celles et ceux qui se sont opposés à la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Nos protestations n’ont pas été entendues et le consortium Chinois « Casil Europe » est devenu propriétaire de l’aéroport à hauteur de 49,9% du capital, le reste se partageant entre l’Etat, la Région, le Département, Toulouse Métropole et la CCI de Haute-Garonne.

Casil Europe, comme nous le redoutions et le dénoncions, a émis le souhait de pouvoir disposer rapidement d’une partie des fonds de réserve de l’aéroport. Après des mois de report, le 20 octobre dernier, l’assemblée générale extraordinaire de l’aéroport de Toulouse a finalement voté, le versement de 15 millions d’euros de dividendes exceptionnels aux actionnaires, prélevés sur les réserves de l’entreprise. Ce vote, victoire pour Casil, n’a été possible qu’avec une alliance impliquant l’Etat, la Métropole et la CCI.

La position de l’Etat n’est pas surprenante et elle est conforme à l’esprit insufflé par M Macron. Nous l’avons combattu durant des mois … Le revirement de Toulouse Métropole est surprenant bien que prévisible tant la majorité de Jean-Luc a toujours gardé un certain flou tout au long de la privatisation, ne faisant semblant de s’opposer que dans l’entre deux tours des dernières élections départementales.

Malgré des explications “économiques”, investissement dans la troisième ligne de métro, mais aussi “démocratique”, plus de poids aux actionnaires minoritaires, pour justifier le vote de Toulouse Métropole, il n’en demeure pas moins que Jean-Luc Moudenc a cédé aux investisseurs Chinois. Il permet à ceux-ci d’empocher quelques millions d’euros de dividendes piochés dans les caisses de l’aéroport de Toulouse/Blagnac. Dès qu’il y a histoire de “gros sous”, M Moudenc nous permettra de douter de la fiabilité de la question démocratique, surtout lorsqu’on a besoin soi-même de “liquidités” pour pouvoir tenir certains projets (certaines promesses) … Nous serons de ceux qui scruteront avec attention les prochains votes et prochaines décisions.

Question, suite à ce vote et à ces explications, quelle sera la réaction du seul élu Debout La France de la mairie de Toulouse ? Olivier Arsac restera t-il fidèle à la ligne de son président Nicolas Dupont-Aignan ou bien à son maire Jean-Luc Moudenc ? Servir des idées ou s’en servir pour une place ? Pour moi la réponse est simple, quelle que soit sa décision, elle ne peut se terminer que par une démission chez l’un ou chez l’autre …

David Saforcada